Vidianand Beekharry, présumé meurtrier de Dikshita Veerapen, dit avoir asséné des coups à la jeune femme avec une barre de fer.Les funérailles de Dikshita Veerapen, la femme de 25 ans tuée lundi à Bambous, ont eu lieu dans l’après-midi du mardi 8 mars 2022 au domicile de ses parents à Belle-Rose. Ces derniers ont pris en charge leur petite-fille âgée d’un an. L’autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, Police Medical Officer, a attribué le décès à un « hemorrhagic shock due to multiple injuries ».
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Le présumé meurtrier de la jeune femme, qui n’est autre que son concubin Vidianand Beekharry, est toujours hospitalisé depuis sa tentative de suicide. « Monn alim vantilater lor li. Monn sey gete si li vivan, me li pann leve », a-t-il dit aux enquêteurs alors qu’il se trouvait sur son lit au Princess Margaret Orthopaedic Centre.
Face aux hommes du sergent Jahul et du surintendant de police Sam Bansoodeb, patron de la Criminal Investigation Division de la Western Division, Vidianand Beekharry a fait un récit des événements du lundi 7 mars 2022 tels qu’il se seraient produits d’après lui. Il a avancé que vers 11 heures, sa concubine est sortie pour se rendre chez sa mère à Belle-Rose.
Il soutient qu’habituellement, lorsque Dikshita Veerapen sortait, elle rentrait au bout de deux heures. Mais ce jour-là, il était 13 heures passées et elle n’était toujours pas rentrée. Il fait remarquer qu’elle avait aussi pour habitude d’emmener leur fille d’un an avec elle, sauf que cela n’a pas été le cas lundi.
Vidianand Beekharry précise que dès cet instant, ces éléments l’ont conforté dans ses soupçons que la jeune femme se serait rendue à un rendez-vous pour rencontrer un homme. Elle serait rentrée vers 15 heures. Une dispute aurait éclaté.
Il lui a fait des reproches, l’accusant d’entretenir une relation extraconjugale avec un habitant du quartier. Vidianand Beekharry dit avoir alors giflé la jeune femme dans un accès de colère. Il allègue qu’elle a avoué avoir rencontré cet homme et avoir eu des relations sexuelles avec lui à un endroit appelé « Vieux Bazar ».
Selon ses dires, il n’a pas digéré ces paroles. Il dit avoir pris un morceau de fer qui se trouvait dans le berceau de leur bébé pour assener des coups à Dikshita Veerapen. Il raconte qu’au bout d’un moment, elle s’est écroulée. Ne la voyant pas se relever, Vidianand Beekharry a essayé de mettre fin à ses jours en se sectionnant un poignet à l’aide d’une paire de ciseaux.
Shanti Beekharry : « Mo pann kapav rantre parski mo garson tinn ferm laport »
Dans un témoignage livré au Défi Quotidien peu après le meurtre, Shanti Beekharry, la mère de Vidianand, indique que ce jour-là, elle se trouvait chez elle. Elle habite la même cour. Selon elle, son fils et Dikshita Veerapen se disputaient. Elle affirme toutefois qu’elle ignorait quelle en était la raison. Elle raconte qu’elle a tenté d’entrer pour essayer de calmer les choses, mais elle précise que la porte était fermée : « Mo garson ti fini ferm laport depi andan. Mo pann kapav rantre. » Des proches se sont massés et la police a été alertée. Les agents ont forcé la porte. Il était déjà trop tard. Dikshita Veerapen gisait sur le sol dans une mare de sang et Vidianand Beekharry avait une entaille au poignet.
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