- Des experts en informatique des Casernes centrales enquêtent
L’affaire des écoutes téléphoniques, qui en a choqué plus d’un, s’intensifie. Après la diffusion de bandes audio, dans lesquelles des voix sont attribuées à plusieurs figures importantes, dont le Commissaire de police, des experts de l’IT Unit des Casernes centrales examinent leur authenticité. Les extraits révèlent des interactions préoccupantes sur des enquêtes sensibles et des interventions politiques.
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En pleine campagne électorale, l’affaire des écoutes téléphoniques, qui a éclaté vendredi, prend une nouvelle ampleur avec l’implication des Casernes centrales. La diffusion de bandes audio compromettantes, révélant des conversations potentiellement confidentielles, a déclenché une enquête officielle annoncée dans un communiqué le samedi 19 octobre 2024.
Parmi les voix entendues sur plusieurs de ces enregistrements figure l’une qui est attribuée au Commissaire de police (CP) Anil Kumar Dip. Dans la matinée du dimanche 20 octobre 2024, Le Défi Quotidien l’a sollicité pour une réaction. Il a soutenu qu’il préférait ne pas faire de commentaires sur l’affaire, qui fait l’objet d’une enquête des Casernes centrales. Plusieurs enregistrements attribués au commissaire de police circulent, certains le montrant en conversation avec des ministres, des proches du pouvoir et d’autres avec des policiers, y compris des hauts gradés.
Des experts de l’IT Unit des Casernes centrales tentent de vérifier l’authenticité de ces enregistrements, soupçonnés d’avoir été modifiés par l’intelligence artificielle (IA), selon la police. Bien que certains protagonistes aient déjà confirmé la teneur de ces conversations, les autorités restent vigilantes face à une éventuelle manipulation technologique. Des protagonistes, affirmant que leur voix figure dans ces enregistrements, ont porté plainte samedi, réclamant une enquête sur les circonstances entourant l’enregistrement et la diffusion des bandes audio. Chose qu’a faite le Central Criminal Investigation Department (CCID).
Dans un communiqué publié le dimanche 20 octobre 2024, les Casernes centrales ont rappelé au public que l’interception d’appels téléphoniques, la modification de leur contenu et la diffusion de tels enregistrements sont illégales.
La diffusion de ces contenus jugés illégaux constitue un délit. Deux numéros de téléphone sont mis à la disposition du public pour rapporter ce type de cas : 59765318 / 52595083. La police rappelle que les infractions à l’Information and Communication Technology Act peuvent entraîner des amendes allant jusqu’à Rs 1 million et des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans. Samedi, la page Facebook intitulée « Missié Moustass », sur laquelle les extraits avaient été publiés, a été désactivée.
Depuis, les enregistrements circulent sur la plateforme TikTok. Les enregistrements mettent également en lumière ce qui semble être, de prime abord, des politiciens de premier plan, parmi lesquels figureraient Navin Ramgoolam, Shakeel Mohamed, Reza Uteem, Joanna Bérenger, Khushal Lobine, Xavier-Luc Duval, Assad Peeroo, ainsi que l’ancien conseiller du Prime Minister’s Office, Ken Arian. Bruneau Laurette serait également mentionné dans un échange, en compagnie d’un certain Lindsay.
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