Diffamation : Pravind Jugnauth réclame Rs 50 M à Paul Bérenger

Dans une mise en demeure servie le lundi 15 octobre, Pravind Jugnauth réclame à Paul Bérenger ainsi qu’à un groupe de presse Rs 50 millions. Le Premier ministre soutient que le leader du MMM a tenu des propos diffamatoires à son encontre à plusieurs rassemblements politiques.

Sur l’échiquier politique, Pravind Jugnauth et Paul Bérenger semblent se trouver chacun à une extrémité différente. Le lundi 15 octobre, le Premier ministre a fait servir une mise en demeure au leader du Mouvement militant mauricien (MMM).

Pravind Jugnauth poursuit Paul Bérenger ainsi qu’un quotidien pour diffamation et atteinte à son honneur. Il leur réclame conjointement la somme de Rs 50 millions plus frais de justice. Les défendeurs sont sommés de comparaître devant la Cour suprême le 15 novembre pour répondre de l’accusation.

À Paul Bérenger, Pravind Jugnauth reproche d’avoir utilisé certains termes lors de rassemblements politiques le 30 août, le 7 septembre et le 23 septembre derniers. Des propos que Pravind Jugnauth estime « faux, malicieux, hautement diffamatoires et qui causent un préjudice énorme ».

Il estime aussi que Paul Bérenger induit le public en erreur de par ces déclarations faites à ces réunions politiques. Au groupe de presse en question, le Premier ministre reproche d’avoir diffusé ces propos dans ses publications et sur son site Internet.

Le 30 août dernier, lors de la réunion du comité régional du MMM au no 4 (Port-Louis Nord/ Montagne-Longue), le leader des mauves avait notamment soutenu que le Mouvement socialiste militant (MSM) pratiquait ce qu’il appelait le « money politics », alléguant que le MSM « c’est corruption, abus, scandale… ». Le même jour, au collège Renaissance, à Curepipe, lors d’un congrès, il avait fait des allégations de la même veine. Idem le 7 septembre, lors d’un congrès à La Tour Kœnig et rebelote le 23 septembre au congrès-anniversaire MMM.

En tenant ces propos, Pravind Jugnauth estime que Paul Bérenger a commis « une faute » et lui cause un préjudice énorme ainsi qu’à son épouse et ses trois enfants. Pour le chef du gouvernement, Paul Bérenger aurait essayé de faire croire que Pravind Jugnauth « n’est pas un démocrate et ne croit pas en la démocratie », qu’il serait « une mauvaise personne et utilise de l’argent provenant de sources douteuses et illicites pour influencer les élections en faisant fi des règles de la démocratie » et qu’il utiliserait « de l’argent provenant de sources douteuses pour influencer les prochaines élections générales ».

Dans sa plainte, Pravind Jugnauth soutient que Paul Bérenger aurait tenté de faire croire qu’il est « intrinsèquement lié aux trafiquants de drogue et aux parieurs illégaux de courses de chevaux » et qu’il est impliqué dans du « money politics ».