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D’ici janvier 2017: une assurance médicale pour 50 000 fonctionnaires

Les fonctionnaires sont sceptiques concernant l’assurance médicale contributive.
Le ministère de la Fonction publique compte proposer le Government Medical Insurance Scheme (GMIS) aux quelque 50 000 fonctionnaires d’ici janvier. Depuis la semaine dernière, il est à la recherche d’un consultant pour l’aider à mettre sur pied ce nouveau système qui ne fait pas que des heureux. Le ministre Alain Wong devra s’employer à convaincre les dirigeants syndicaux du bien-fondé de ce qui est présenté comme « une petite révolution » pour la fonction publique. Jusqu’ici, les fonctionnaires ne bénéficient pas d’une couverture d’assurance au même titre que nombre de travailleurs du secteur privé. Beaucoup d’entreprises contribuent une certaine somme au plan d’assurance de leurs employés. Or, dans le secteur public, le gouvernement ne contribue pas pour ses fonctionnaires. Aussi, depuis 2008, le Pay Research Bureau propose la création d’une couverture d’assurance médicale pour l’ensemble des fonctionnaires. La proposition a été faite de nouveau en 2013 et en 2016.

Un consultant pour bientôt

La semaine dernière, le ministère a lancé un appel à manifestations d’intérêt pour trouver un consultant pouvant l’aider à mettre en place cette nouvelle politique. Il devrait se mettre à la tâche d’ici août. Si la State Insurance Company (Sicom) avait déjà travaillé sur ce dossier dans le passé, le gouvernement lancera un appel d’offres pour trouver la société qui proposera le meilleur plan dans un avenir proche. Officiellement, le but est de « réduire la pression sur les hôpitaux » et de « permettre aux fonctionnaires d’avoir accès à un plus large éventail de facilités médicales de pointe », mais aussi de « créer des opportunités pour la promotion de Maurice comme un hub médical ». Ce sont les points avancés dans les spécifications auxquelles ont accès les compagnies souhaitant participer à l’appel à manifestations d’intérêt. Cependant, au niveau des syndicats, on est très méfiant vis-à-vis des intentions réelles du gouvernement. « Nous sommes dans le flou total. Le gouvernement vient mettre en doute l’efficacité de nos hôpitaux et veut encourager les fonctionnaires à se faire soigner dans le privé. Or, il aurait fallu améliorer le service dans les institutions de santé publique », fait ressortir Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public.

La contribution qui fâche

Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions, déplore, lui, le flou qui règne autour de ce projet. « Je ne comprends pas la logique derrière cette intention gouvernementale », affirme-t-il. Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, exige aussi plus d’explications. Mais il y a déjà un sujet qui fâche : la contribution gouvernementale. Alors qu’au départ, il était question que le gouvernement finance à hauteur de 75 % et les fonctionnaires à 25 %, il a été décidé que l’assurance sera scindée en deux. L’État contribuera à hauteur de 50 % au Basic Plan, mais il ne financera pas le Catastrophic Plan. Pour les dirigeants syndicaux, c’est tout bonnement « inacceptable ».
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