Vingt-deux familles de la catégorie (locataires et familles élargies) de Mare-Chicose seront fixées sur leur sort d’ici deux mois.
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Le ministère du Logement et des Terres a déterminé un délai pour leur trouver un terrain à bail dans la région de Marie- Jeannie, Rose-Belle.
Fin du suspense pour les familles de Mare-Chicose qui attendaient d’être relogées. D’ici deux mois, le ministère du Logement et des Terres enclenchera les procédures pour leur accorder un terrain à bail à Marie-Jeannie, Rose-Belle. C’est ce que Le Défi Quotidien a appris du service de presse du ministère de tutelle qui était à l’antenne d’Xplik ou K.
Lors de son intervention, la responsable de communication explique que « ce retard est indépendant de la volonté du ministère ». À Mare-Chicose, indique-t-elle, il existe trois catégories de familles notamment, les propriétaires, les locataires et les familles élargies.
Pour les propriétaires de terrain, le ministère a penché pour un échange de terrain à Marie-Jeannie, Rose-Belle. Ces familles propriétaires indemnisées ont pris possession de leurs lopins où elles ont construit un logement. Le flou persistait pour les familles locataires et les familles élargies.
« Le ministère a fait une offre de vente de terres à Marie-Jeannie. Pour cela, il a été obligé de recourir à un amendement à la State Land Act afin d’autoriser le ministère à procéder à cette vente de terrains. Des discussions et des consultations ont été engagées avec le Parquet. Selon le Parquet, toutefois, cet amendement n’est pas approprié, car cela pourrait créer un précédent. Le ministère a donc décidé de leur accorder un terrain à bail. Ces vingt-deux familles concernées seront informées en temps et lieu. Nous avons fixé un délai de deux mois pour cela », précise la responsable de communication.
Pendant ce temps, ces habitants vivent dans la peur et l’insécurité. Sham Naraai qui s’expliquait à l’antenne de Radio Plus évoque un blocage de leur dossier. Le porte-parole de ces habitants, exhorte Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie et député de la circonscription, à un peu plus de considération.
Désastre écologique
Mare-Chicose, petit village agricole tranquille situé à Cluny, non loin de Rose-Belle, offre désormais une image de désolation d’une agglomération laissée à l’abandon, un véritable désastre écologique.
Petit à petit, le village s’est vidé de ses habitants. À l’origine de cet exode, l’odeur insoutenable provenant du Centre d’enfouissement technique des déchets qui empoisonne l’air qu’ils respirent et les diverses maladies provoquées par cette pollution.
C’est en 1997, au pied du Mont-Vernon que le centre d’enfouissement des déchets a été aménagé. L’objectif : mettre fin à l’incinération des ordures dans des décharges à ciel ouvert aménagées dans diverses régions du pays, notamment à Roche-Bois. N’étant pas conscients des conséquences écologiques qui allaient en découler, les habitants sont demeurés silencieux lorsque les autorités décident de convertir les terrains cultivés et cultivables en dépotoir du type Landfill. Celui-ci recueille en moyenne 1 200 tonnes de déchets au quotidien.
Plus tard, inquiets pour leur santé et celle de leurs enfants, les habitants, à travers les Forces vives, ont proposé deux options aux autorités : soit la fermeture du centre d’enfouissement ou leur relogement. C’est cette deuxième solution qui a été envisagée pour régler ce problème.
Mare-Chicose
Situé dans le district de Grand-Port, entre Cluny et Riche-en-Eau, ce petit village s’est vu attribuer le nom de Jean-Michel Chicose, marin français, qui acquit un terrain à cet endroit. C’est dans un bassin du lieu que son fils, âgé de 7 ans, se noya en 1761. C’est un village agricole et résidentiel. Son vieux temple tamoul date du XIXe siècle.
(Source: Randonnée au cœur des localités mauriciennes, de B.Burrun et Bhurdwaz Mungur).
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