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Diaspora Mauricienne à Paris : Shameem Jeetun tamam sa ! 

Première soirée mauricienne ‘Tamam Sa’ organisée par Shameem Jeetun à Bobigny, sur Paris, le 9 octobre dernier. Plusieurs artistes mauriciens étaient présents.
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C’est un baptême du feu tonitruant qu’a connu ce DJ en tant qu’organisateur dans le monde de l’événementiel à Paris. Établi en France depuis 18 ans, Shameem Jeetun est la tête pensante des soirées mauriciennes Tamam Sa à Paris.

«Je ne m’y attendais pas du tout… » Le 9 octobre dernier, à Paris, Shameem Jeetun fait son baptême du feu. De DJ, le voilà organisateur d’une soirée mauricienne Tamam Sa, avec une pléiade d’artistes locaux. Le succès est fulgurant, le propulsant de plain-pied dans cet univers.

De DJ à organisateur d’événe-ments, il n’y a qu’un pas ? Pas tout à fait, répond le Mauricien, qui est établi en France depuis 18 ans. C’est, en fait, pendant le dernier confinement au pays de Molière que l’aventure commence pour lui. RadioMoris, basée en Angleterre, le contacte pour des prestations en direct. « Au début, j’étais réticent, car faire de la radio ne correspondait pas à ma vision », raconte Shameem Jeetun. 

Je suis reconnaissant envers mon audience qui m’a suivi dans cette folle aventure»

En février 2021, il finit par saisir cette occasion. « Après avoir mûrement réfléchi et été motivé par mon équipe, j’ai accepté l’offre. » Le DJ souhaite alors sortir de sa zone de confort et essayer quelque chose de nouveau. « Je suis parti avec le nom Tamam Sa en direct, qui, selon moi, représente le divertissement à la mauricienne. » 

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DJ pendant plus de 15 ans, il confie que RadioMoris a été un tremplin à son succès. 

Ce pari s’avère payant. « Cette antenne m’a permis d’avoir une audience fidèle, qui m’attendait chaque vendredi soir à 21 heures et qui me suivait jusqu’à 2 heures du matin. » La variété de musique qu’il proposait à l’antenne aurait, selon lui, un rôle à jouer dans cette popularité : « Entre séga, musique bollywoodienne et européenne, cela a amené plusieurs personnes à développer une appréciation pour mon travail. » 

Shameem Jeetun se fait également connaître par les grands noms de l’industrie musicale à Maurice. « Petit à petit, le nom Tamam Sa prend de l’ampleur. Des artistes mauriciens comme Alain Ramanisum et Laura Beg m’envoyaient même leurs chansons pour que je les passe lors de mes directs. » 

Cela, dit-il, a marqué les débuts de son ascension en tant que SJ Vibes Tamam Sa, avec plus de 10 000 à 15 000 vues chaque soir. « C’est de là que m’est venue l’idée de convertir cette audience en ligne en une audience réelle qui assisterait à des soirées. » 

Ayant le goût du risque, Shameem Jeetun franchit le cap et va au bout de ses idées, malgré la pandémie qui semble, à première vue, le vouer à l’échec. « C’était un risque de se lancer dans une nouvelle filière en pleine Covid-19, car les gens auraient pu être réticents à l’idée de sortir de chez eux. » Sans compter, poursuit-il, qu’il était nouveau dans ce domaine. « L’enjeu était gros pour moi, qui avais spécialement fait venir Tey, Nas-T Black et Yaya de Maurice. Ils avaient instauré une confiance en moi. » 

Ouf de soulagement ! Sa première soirée mauricienne, à Bobigny, en octobre dernier, affiche complet. « La salle était pleine à craquer. Des prospectus disposés dans les boutiques mauriciennes sur Paris, le bouche-à-oreille et l’audience qui me suit sur la radio ont créé un engouement extraordinaire. Les gens étaient au rendez-vous », raconte Shameem Jeetun avec fierté. 
Il soutient que certains appelaient même pour avoir des tickets à la dernière minute : « Malgré l’épuisement des tickets, nous n’avons refusé personne à l’entrée, afin que tout le monde soit satisfait. Après des mois cloîtrés à la maison, les gens étaient à la recherche de divertissement. Ils ressentaient ce besoin de faire la fête, de se défouler. »

C’était un risque de se lancer dans une nouvelle filière en pleine Covid-19»

Tout cela, dit le DJ, a contribué à faire de sa première soirée mauricienne un beau succès : « Je suis surtout reconnaissant envers mon audience qui m’a suivi dans cette folle aventure. »

Il a pour ambition d’organiser ces soirées mauriciennes sur une base mensuelle. « C’est devenu une nécessité, surtout avec les nombreux confinements qu’a connus la France, mais surtout pour s’éloigner de cet environnement anxiogène à l’ère de la Covid-19. »

Aujourd’hui jouant dans la cour des grands dans le monde de l’événementiel en France, Shameem Jeetun rêve de hisser le quadricolore encore plus haut, en promouvant les artistes mauriciens à travers l’Europe dans un premier temps : « Cela me tient à cœur de créer un espace convivial pour que mes compatriotes puissent retrouver un petit bout de notre île ici, à Paris. » 

Mieux, il veut également promouvoir les talents mauriciens, qu’ils soient jeunes ou des légendes, sur la scène internationale, notamment en Australie, au Canada, partout où la marque Tamam Sa se fait de plus en plus connaître auprès de la diaspora mauricienne. « Et pourquoi pas même à Maurice, où on organisera des festivals et concerts ! » assure-t-il.

 

 

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