Diane Nuteau, 31 ans, n’a pas froid aux yeux et jongle avec le feu avec une aisance déconcertante. Membre de la troupe Fire Tribe, elle nous conte cette passion qui l’enflamme depuis toujours.
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Diane Nuteau partage son temps entre les séances de photos, les tournages de spots publicitaires et ses études. Hors norme, le jonglage avec le feu n’a plus de secrets pour elle. La jeune femme en a fait sa passion depuis huit ans.
« Rien que le fait d’en parler me donne des frissons », lance-t-elle. C’est autour d’un café, le sourire aux lèvres, que Diane nous parle de ses « pois ». Lorsqu’elle en parle, sa passion lui prend aux tripes tel un lance-flamme. La première expérience fut la bonne pour la jeune femme. C’est en allant poursuivre ses études en gestion d’entreprise en Afrique du Sud qu’elle découvre cette activité.
« C’est comme si c’était hier. Je me souviens de ce soir à Cape Town. J’étais dans un bar en ville et des hommes se sont mis à jongler avec le feu devant mes yeux ébahis. Si je devais me fier à mon premier feeling, ce jour-là, je serais tout de suite allé leur demander de me laisser essayer. C’est quelque chose qui m’a tout de suite fascinée ».
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«Cette passion m’a permis de faire des prestations dans des endroits magnifiques...»
Ce n’était pas juste une idée, c’était un rêve qu’elle se devait de réaliser. De retour à Maurice en 2008, comme le hasard fait bien les choses, elle rencontre un ami, Kian Beejadhur, qui savait jongler avec le feu et qui accepte de lui apprendre les bases. « C’était pour moi un vrai coup de cœur. Just for the thrill, just for fun », dit-elle.
Elle apprend les premières techniques, les premiers mouvements de base. « J’ai appris très vite, car Kian a su me mettre en confiance ». Par-delà la bonne dose d’adrénaline et d’amusement que lui apportaient ces premières expériences, elle a vite pris goût à cette activité. « Ma première fois, j’ai tout de suite essayé d’allumer mes “pois”, alors que je venais tout juste de maîtriser le jonglage ».
D’autres jeunes amateurs de jonglage se sont joints à eux pour partager cette passion. « Depuis, je n’arrête plus ! » Si elle était alors la seule fille de la troupe, maintenant elles sont quatre et la troupe se compose de huit membres. Telle une famille, c’est un lien fort qui s’est tissé au sein de Fire Tribe.
« Au départ, on apprenait avec des équipements sans le feu et ensuite on a commencé à commander en ligne. On pratiquait dans la cour de Kian », raconte-t-elle. « L’initiation au feu a été un moment fort et symbolique. C’était à Tamarin, ce jour-là, j’avais énormément d’appréhension, je me posais des questions. Mais une fois les « pois » allumés, on se dit que c’est trop tard. Pour ne pas se brûler, il faut faire des mouvements ».
Le bruit du feu en mouvement l’a apaisée. « C’est difficile à expliquer. J’ai vu les flammes, puis la lumière, et la crainte s’est transformée en excitation ». Mais être au milieu des flammes, dit-elle, fait prendre conscience que tout peut arriver. Une fois les gestes maîtrisés, on pénètre un état méditatif, tellement la concentration est grande. Jongler avec le feu demande beaucoup de concentration. C’est bon pour la mémoire et, selon Diane, c’est un excellent déstressant après une longue journée de travail.
Avec son groupe Fire Tribe, Diane a vécu de grandes expériences et des rencontres qu’elle dit chérir. « J’ai fait de belles rencontres, rien qu’en jonglant sur la plage. Un soir, alors que je jonglais pour ma famille, plein d’enfants qui campaient sur la plage avec leurs parents se sont rassemblés autour de moi. Ils applaudissaient et en demandaient plus. » Des petits moments de joie qui lui apportent beaucoup, dit-elle.
« Cette passion m’a permis de faire des prestations dans des endroits magnifiques, des lieux privés où je n’aurais jamais eu l’occasion d’aller. Cela a toujours été de bouche à oreille pour nous, on tire le maximum de chaque expérience ». Outre les prestations, des ateliers lors des festivals et plus récemment, le 31 décembre 2016, un contrat pour une célébration du Nouvel An dans un hôtel aux Seychelles. « Ce fut l’une de mes plus belles expériences avec la troupe », indique-t-elle.
Elle a choisi de ne pas faire du jonglage son métier et de préserver la magie de sa passion pour encore de belles années.
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