Des patients se plaignent que des aiguilles de mauvaise qualité seraient utilisées dans un hôpital régional pour le traitement à l’insuline. Le Regional Health Director de cet établissement affirme ne pas être au courant.
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Me Sonah Ruchpaul et son épouse souffrent de diabète et suivent un traitement à l’hôpital Victoria, de Candos, depuis une dizaine d’années. L’homme de loi estime que cet hôpital régional offre un bon service, meilleur que certaines cliniques qu’il a fréquentées. Cependant, il déplore que depuis un certain temps, l’hôpital traite les patients du diabète avec de l’insuline et des aiguilles qui proviennent non pas de France ou d’Angleterre comme auparavant, mais de Chine. Le problème résiderait dans la qualité des aiguilles, selon Me Sonah. « Je ne prétends pas que la Chine ne peut pas produire de l’insuline et des aiguilles, déclare Me Sonah. Ce pays fabrique des produits de différents grades et elle est capable de produire de l’insuline d’excellente qualité. Mais nous avons des problèmes avec les pen. Une pen est une aiguille très fine avec un petit passage pour l’insuline. Le patient ne ressent pratiquement rien lors de l’injection. Toutefois, depuis que ma femme utilise de l’insuline et des aiguilles en provenance de Chine, elle n’arrive plus à se faire des injections. L’aiguille est de mauvaise qualité, elle a tendance à se plier », déclare l’homme de loi.
Aiguilles retirées
Me Sonah affirme avoir soulevé le problème avec l’hôpital de Candos. Il y a sept mois, il en a discuté avec le Dr Chummun (retraité depuis) et avec le Dr Joomaye. Sa plainte a été enregistrée. En fait, il dit avoir fait plusieurs plaintes depuis le début de l’année sans que le problème ne soit résolu. La rédaction de Xplik Ou K a contacté le ministère de la Santé. Nous avons appris que ces aiguilles ont été achetées de Chine après un appel d’offres. L’offre choisie est celle qui était économiquement plus intéressante pour Maurice. Cependant, après que le ministère a pris conscience que les aiguilles étaient défectueuses, elles ont été retirées de tous les hôpitaux régionaux, dispensaires et médicliniques. Toujours selon le ministère, ces aiguilles étaient destinées en premier lieu aux séropositifs. Ensuite, elles ont été distribuées dans les hôpitaux régionaux et les centres de santé, avant d’être retirées quand on s’est rendu compte qu’elles étaient inadaptées. Comment se fait-il donc qu’elles sont utilisées à l’hôpital de Candos, se demande Me Sonah ? Xplik Ou k a posé la question au Dr Bhushan Ori, Regional Health Director. « Autant que je sache, aucun patient n’est venu vers moi pour se plaindre d’un tel problème. Si Me Sonah dit avoir attiré l’attention sur ces aiguilles depuis sept mois, sa plainte ne m’est pas parvenue. Il doit y avoir un problème de communication quelque part. Je vais ouvrir une enquête », a-t-il déclaré.
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