Après avoir travaillé la terre pendant plus de 50 ans, Dewanun Gokool a décidé de se lancer dans une autre forme d’agriculture.
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Aujourd’hui, il est parmi les premiers à cultiver des laitues hydroponiques. Une activité qui demande, certes, un gros investissement mais qu’il estime être plus économique à long terme. Nous l’avons rencontré à Solferino, Vacoas.
Une culture qui sort de l’ordinaire. Sur une superficie de 25 perches, devant son domicile à Solferino, Dewanun y a érigé une grande serre, recouverte de feuilles de polycarbonate importées d’Israël, où il y cultive des laitues, dans des tuyaux d’eau, de façon organique. Le coût pour la mise en place de cette infrastructure, dit-il, est estimé à plusieurs millions de roupies.
C’est lors de son séjour en Grande-Bretagne en 2012 que Dewanun découvre cette technique de cultiver des laitues dans l’eau. « Après avoir pris ma retraite, je suis allé rendre visite à mon fils qui vit en Angleterre. J’ai été surpris de voir la taille des laitues. Elles étaient aussi tellement vertes... Je me suis alors renseigné auprès des fournisseurs et via Internet et j’ai alors compris le mode de production », explique notre interlocuteur. Un an et demi après, il se lance dans cette nouvelle aventure.
9 000 litres d’eau par mois
L’agriculteur explique que la distribution de l’eau dans les tuyaux est programmée à chaque 15 minutes. Ce système de production est automatisé. « Ce système me permet d’économiser de l’eau. J’utilise environ 9 000 litres par mois », indique-t-il. Dewanum soutient qu’il produit environ 8 000 laitues par mois. « Mes principaux clients pour ces laitues sont les hôteliers », confie notre interlocuteur.
Aucun Produit chimique
Avec cette technique, les laitues consomment le volume exact de l’eau requis et on n’utilise aucun fertilisant ou autre produit chimique. Cette culture ne nécessite aucune main-d’œuvre additionnelle.
« Pour des laitues cultivées dans la terre, il faut prévoir ces dépenses ». Dewanun fait aussi de la culture en plein air sur une superficie d’un arpent. Récemment, il a commencé avec la culture du céleri et de coriandre dans l’eau. « Ce sont des fines herbes qui sont très vulnérables au mauvais temps. Ainsi, les cultiver sous un système sécurisé et fiable serait rentable », soutient l’agriculteur.
L’eau versus la terre
Dewanun indique que malgré l’énorme investissement , à long terme, la production des laitues dans l’eau demeure plus économique que celles cultivées dans la terre. « Pour la culture dans la terre, il faut prévoir l’achat de sels, des engrais, et les frais pour l’irrigation, entre autres. Alors que dans l’eau, on n’a pas à se soucier de ces dépenses », dit-il. Toutefois, indique notre interlocuteur, les laitues qui poussent dans l’eau sont des produits à valeur ajoutée et ainsi le prix demeure plus élevé que celles cultivées de la façon traditionnelle.
Vie personnelle
Âgé de 66 ans, Dewanun n’en démord pas et continue à bosser dur. Il compte travailler dans l’agriculture aussi longtemps que son état de santé le lui permet. Toutefois, son maître-mot est l’innovation.
« Je pense qu’il ne faut plus se contenter avec la culture traditionnelle de légumes seulement. Il faut constamment apporter de l’innovation dans les techniques de production et bouger davantage vers la culture bio », soutient-il. Cet ancien Senior Cashier de la National Transport Corporation (NTC) est père de trois garçons. L’aîné, qui est actuaire, est établi en Angleterre. Les autres sont dans le secteur de l’informatique et de la comptabilité.
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