Développement urbain : Ébène et Côte d’Or conçues comme des villes jumelles

Landscope Mauritius recherche ses premiers partenaires du privé pour faire sortir de terre sa Smart City de Côte d’Or. En parallèle, le programme de régénération urbaine d’Ébène  sera bientôt lancé. Les deux sont liés.

Les investisseurs potentiels peuvent désormais soumettre leurs projets de développement pour la Smart City de Côte d’Or. Landscope Mauritius a lancé l’appel à manifestation d’intérêt à l’intention du privé pour que ce dernier puisse utiliser ces terres, notamment pour des projets résidentiels, commerciaux et de divertissement. Ce que veut surtout éviter Landscope, c’est d’en faire un nouveau business centre. Cette vocation sera laissée à Ébène. Le développement prévu autour de la Cybercité prend effectivement en ligne de compte celui de Côte d’Or. L’idée est de faire de la nouvelle ville le lieu de résidence de ceux qui travailleront à Ébène.

Dans cette première phase du développement de Côte d’Or City, 130 arpents de terrain seront mis à la disposition du secteur privé pour un développement mixed-use. « Nous ne voulons surtout pas d’un autre centre d’affaires, assure Gérard Sanspeur, président de Landscope Mauritius. Les 130 arpents seront mixed-use : supermarchés, hôtels et aussi des projets de grande envergure. On va encourager ceux qui proposent des logements pour la classe moyenne. » Les infrastructures, comme les routes, l’électricité, l’eau et les télécommunications seront fournies par Landscope.

Cette première phase de la Smart City sera développée juste à côté du morcellement Auréa, qui compte 2 500 lotissements privés. « On a choisi de commencer le développement là où il y a quelque chose qui existe déjà, explique Gérard Sanspeur. Il manque un cœur de ville à ce morcellement. » Un rôle de cœur de ville que la Smart City de Côte d’Or remplira, selon le président de Landscope Mauritius. Cette symbiose devrait aussi exister avec une autre zone de la région : Ébène.

« Il y a une complémentarité avec Ébène où travaillent 30 000 personnes, poursuit Gérard Sanspeur. C’est à dix minutes de route et si les gens qui y travaillaient devaient résider à Côte d’Or, cela réduirait le problème de trafic. L’idée est d’augmenter la densité d’Ébène pour passer de 30 000 employés à 40 000, ajoute Gérard Sanspeur. Il y a beaucoup d’espace non exploité. » De fait, l’Urban Regeneration Programme, qui vise à repenser Ébène, est un développement directement lié à celui de la Smart City.

La direction de Landscope devrait prendre une décision, en janvier 2018, sur la direction à prendre, mais le développement devrait se faire autour de trois axes : résoudre le problème d’accès à Ébène, apporter un remède au stationnement et améliorer le cadre de vie des employés. « Il y aura plus d’espaces publics. On va beaucoup aménager,  poursuit Gérard Sanspeur. Il faut donner un centre agréable à Ébène. Puis nous avons le projet de parking de 900 places qui démarre en janvier. Cela va dans le bon sens. » Il ne s’agit que d’un « début de solution » pour le président de Landscope qui évoque la possibilité d’introduire plus de navettes.

Le complexe sportif associé au projet de Côte d’Or comprendra aussi des facilités park and ride de 3  000 voitures. « Même là, on ne peut le dissocier d’Ébène », assure Gérard Sanspeur.