Economie

Développement et finances: Une nouvelle loi pour concrétiser les grands projets

Le ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo
Le ministère des Finances viendra avec une législation pour faciliter le financement des projets d’envergure par le secteur privé. Cela à un moment où la Trésorerie nationale est à court de moyens pour assurer l’investissement massif requis. [blockquote]«Je présenterai prochainement la Build, Operate & Transfert (BOT) Act (...) Les entreprises intéressées apportent l’investissement, assurent le développement et le transfert de (l’actif) au gouvernement », indiquait le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo. [/blockquote] Un projet BOT a pour objectif de construire une nouvelle infrastructure spécifique au lieu d’un réseau complet. Le promoteur génère des revenus à travers des honoraires réclamés au gouvernement ou une entité, au lieu d’imposer un tarif aux consommateurs et/ou usagers. Ces projets sont connus comme des concessions, telles les routes à péage. Le recours au système Build, Operate & Transfer est plus que jamais d’actualité, car le pays est engagé dans un processus de création de richesses et d’emplois reposant sur la réalisation de projets d’envergure par le secteur privé. Certes, l’État a sa part de projets. Force est de constater que le niveau d’endettement atteint ne permet pas à la Trésorerie publique de lever des fonds additionnels pour ces projets. Au 30 juin 2015, la dette du gouvernement, incluant les organismes parapublics, a atteint Rs 222,1 milliards, ce qui représente 56 % du Produit intérieur brut. « Il faut être clair à ce sujet. Le pays s’est endetté davantage sous l’ancien gouvernement. Là, j’ai un engagement, de par la loi, pour abaisser la dette publique de 55 % du Produit intérieur brut à 50 %. C’est déjà difficile », a affirmé le ministre des Finances lors d’une rencontre avec la presse, le vendredi 2 octobre, à Port-Louis. « L’État mauricien, le secteur public, n’a plus les moyens pour investir. Nous serons obligés de compter sur l’investissement du secteur privé et de l’étranger », a ajouté le ministre. Durant les cinq prochaines années, l’État est appelé à investir pas moins de Rs 75 milliards. Les projets ont trait à la distribution de l’eau et de l’électricité, la gestion des déchets et des eaux usées, les routes, le port, l’aéroport et la communication. Au plus tard, juillet 2016, quelque Rs 15 milliards seront investies dans le projet de décongestion routière. L’État compte également délocaliser son centre administratif de la capitale vers la Highlands Administrative City. Un appel à candidatures pour élaborer le plan directeur a été lancé le 30 septembre. Pour le port, un centre d’activités à la fois stratégique et névralgique, des contacts ont été établis pour que des investisseurs privés participent à sa transformation à long terme. Le mécanisme de BOT sera appliqué « pour le port », a souligné Vishnu Lutchmeenaraidoo. « Pour le projet de ville intelligente de Highlands, nous ne disposons pas de l’argent (nécessaire) pour y transférer l’ensemble de la fonction publique. Donc, nous irons de plus en plus vers un principe de Build, Operate and Transfer (BOT) », devait affirmer le Grand argentier. Au sujet de la ville administrative, qui s’étendra sur 300 arpents, le gouvernement s’inspirera de l’exemple de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, où des promoteurs ont investi dans les infrastructures. L’État les a loués pour une période variant entre 20 et 25 ans, avant d’en devenir, par la suite, le propriétaire. [blockquote]« Ce système, assure Vishnu Lutchmeenaraidoo, aidera le gouvernement, en attendant que la Trésorerie publique soit en mesure de contracter des dettes… »[/blockquote]

Évolution de la dette publique

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(Source: Ministère des Finances)
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