Après la COP21 de Paris, un fonds a été créé pour financer des projets de développement durable à travers le monde, notamment dans les pays insulaires et en voie de développement. Dans ce contexte, une réunion animée par des experts a eu lieu le lundi 26 septembre.
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La Commission de l’océan Indien (COI) encourage ses pays membres, dont Maurice, à tirer profit du financement auprès du Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund – GCF) et de l’Agence française pour le développement (AFD) dans le cadre de projets liés au développement durable. Le GCF a pour objectif de financer des projets à faible impact environnemental, notamment dans les pays insulaires et en voie de développement. Il s’agit d’une initiative des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
« Le GCF a pour but d’assurer le financement à travers un réseau d’institutions bien établies à la fois nationales et internationales, offrant un éventail d’instruments financiers, tels les prêts, les fonds d’investissement, les garanties et les subventions », explique la COI dans un communiqué de presse.
Pour sensibiliser les acteurs concernés par ces financements, la COI organise une série de réunions dans les États membres, où des spécialistes du GCF présentent ce concept. Le lundi 26 septembre, c’était au tour de Maurice d’accueillir une telle réunion. Cette dernière s’est tenue à l’Institut français de Maurice (IFM), à Rose-Hill. Les experts qui y ont présenté le GCF sont Jessica Jacob, spécialiste des entités accréditées, et Eduardo Freitas, spécialiste dialogue pays.
Ils ont expliqué que tout pays intéressé à bénéficier du GCF doit nommer une Autorité nationale désignée (AND). Il s’agit d’une institution qui a la charge de se positionner en trait d’union entre l’État et le GCF. L’AND supervise les activités du fonds. À ce jour, 130 pays ont établi une AND, selon la COI.
Le Fonds vert pour le climat est une initiative qui fait suite à la conférence sur le climat (COP21) qui s’est tenue en décembre 2015 à Paris, en France. « Après l’accord historique de Paris à la COP21, l’heure est à l’action. C’est tout l’intérêt de ces réunions du Fonds vert qui permettront de préparer la région à l’élaboration de projets concrets, adaptés à la vulnérabilité spécifique de nos îles.
C’est donc une chance inouïe qui nous est donnée d’accéder dans les meilleures conditions aux fonds colossaux disponibles pour renforcer la sécurité de nos populations et améliorer la résilience de l’Indianocéanie », commente Madi Hamada, secrétaire général de la COI.
Rs 607 milliards de Pertes
Les pays membres sont particulièrement touchés par les effets du changement climatique, selon la COI. La commission estime à USD 17,2 milliards, soit environ Rs 607,5 milliards, les pertes subies de 1980 à 2013 en raison des catastrophes naturelles et des effets du changement climatique aux Comores, à Madagascar, à Maurice, aux Seychelles et à Zanzibar.
Toujours selon la COI, 50 % des financements du GCF sont destinés aux Petits États insulaires en développement, aux pays les moins avancés et aux États africains. « Pour atténuer les impacts du dérèglement climatique et faciliter l’adaptation de nos sociétés, il est nécessaire de mobiliser des financements pour conduire des projets réalistes. Le GCF est en cela une opportunité à ne pas rater », lance la COI.
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