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Dev Sunnasy : «Donner aux Mauriciens ce qui leur est dû»

Dev Sunnasy et Vinaye Archaraz, économiste.

À la veille de la présentation du Budget 2023-24, l’émission « Au cœur de l’info » passait en revue quelques mesures particulièrement attendues de la part du ministre des Finances. Plusieurs invités étaient sur le plateau de Florence Alexandre et Prem Sewpaul pour faire le tour de la question.

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«Le Budget doit venir soulager la souffrance des Mauriciens », affirme Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim). Faisant référence aux prix des carburants, il déplore que le gouvernement les ait maintenus artificiellement à des niveaux élevés alors que le cours mondial du pétrole a baissé.

Vinaye Ancharaz, économiste, met en garde contre ce qu’il appelle un « bidze diabet ». « L’économie est en train de reprendre et le gouvernement a de l’argent, avec notamment l’inflation tax et la CSG. Mais à trop donner, cela risque de finir mal, d’où l’appellation ‘bidze diabet’ », développe-t-il. Pour lui, il est prévisible que certaines mesures qui seront annoncées viseront à préparer le terrain électoral en vue des prochaines législatives. Toutefois, il rappelle que « souvent, il ne s’agit que d’effets d’annonce. Sur le long terme, on ne voit pas les mesures se concrétiser et les projets se réaliser. »

Pour Dev Sunnasy, de Linion Pep Morisien, le gouvernement va devoir donner « un quart du ladoo » pour soulager la population. « Depuis 2020, les Mauriciens se sont serré la ceinture et jusqu’ici, tous les projets promis ces dernières années n’ont pas été réalisés. C’est un gouvernement de béton et de bitume. » Du coup, il s’attend à voir beaucoup plus de mesures sociales dans ce nouveau Budget. « Ce ne serait pas offrir plus, mais donner aux citoyens leur dû, ce qui ne leur a pas été donné les années d’avant », ajoute-t-il.

Pour ce qui est des priorités, les trois invités s’accordent sur l’importance d’aider les Mauriciens à réussir à joindre les deux bouts. « Il faut que le gouvernement trouve le moyen de maîtriser l’inflation afin d’endiguer l’envolée du coût de la vie. Le prix de l’essence, par exemple, doit baisser », estime Dev Sunnasy.

Ce dernier point est aussi abordé par Jayen Chellum, qui milite depuis longtemps contre « les prix exorbitants » de l’essence et du diesel. « Les prix des carburants vont devoir baisser. Et pour faire une différence, il faudrait une baisse d’au moins Rs 10 à Rs 15 par litre », dit-il.

Plus généralement, le secrétaire général de l’Acim pense que le Budget doit apporter des solutions pour rétablir le pouvoir d’achat. « Le salaire minimum sera probablement revalorisé et cela va entraîner une hausse de la pension de vieillesse », anticipe-t-il, en rappelant que les retraités, ces dernières années, ont été privés du coup de pouce de la compensation, contrairement aux salariés.

 

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