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Dev Jokhoo : «L’Adsu ne doit pas être démantelée»

Les deux invités en compagnie des journalistes de Radio Plus. Les deux invités en compagnie des journalistes de Radio Plus.

Malgré les manquements cités dans le rapport de la Commission d’enquête sur la drogue, l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) ne devrait pas être démantelée, a soutenu Dev Jokhoo, ancien patron du service de renseignements de la force policière.

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« La population peut toujours faire confiance à la force policière. Ce n’est pas à cause de quelques brebis galeuses qu’il faut démanteler l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) », fait ressortir Dev Jokhoo, ancien patron du service des renseignements. Il est intervenu lors du Grand Journal de Radio Plus, animé par Ruzayna Beegun et Terence O’Neil, mardi.

Pour lui, avant de critiquer les policiers, il faut comprendre leurs attributions. « Le directeur de l’Adsu doit savoir défendre son unité, car ses hommes subissent des dommages collatéraux dans le sillage de missions d’infiltration pour rassembler des informations. »

Concernant la « disparition » de drogue sous la garde de l’Adsu, il a estimé qu’une enquête doit être menée mais que le directeur ne doit pas être suspendu pour autant.

Dev Jokhoo est en faveur de la déclaration des avoirs des policiers travaillant pour cette unité. Il ajoute qu’une enquête doit être menée si certains policiers montrent des signes suspects de richesse.

Pour lui, la lutte contre le trafic de stupéfiants n’est pas l’apanage de l’Adsu mais l’affaire de l’ensemble de la force policière. Par ailleurs, il fait observer que de nombreuses personnes financent les partis politiques, mais qu’il est difficile de déterminer la provenance de l’argent.

L’avocat Neelkanth Dulloo, qui était aussi sur le plateau, a soutenu qu’un avocat « défend son client et que ce qui se passe entre lui et celui-ci est strictement confidentiel ». Pour lui, si certains ne respectent pas le code éthique, les autorités devraient prendre des actions qui s’imposent.

À ce propos, Me Yahia Nazroo, secrétaire du Bar Council, a soutenu que l’instance a toujours agi contre ceux qui commettent des entorses à la profession.

Il a aussi déploré les pouvoirs restreints du Bar Council. Plusieurs demandes ont été faites pour un amendement à la loi, afin que le Bar Council dispose de pouvoirs accrus. Cela afin que les avocats puissent régulariser leur profession par eux-mêmes.

En ce qu’il s’agit du rapport de la Commission d’enquête sur la drogue, Me Nazroo est d’avis qu’il n’a pas été « très critique » envers le Bar Council, mais a « attiré l’attention » de l’instance sur certaines recommandations. Il a indiqué que le conseil d’administration du Bar Council va se réunir en août pour les analyser.

L’avocat Neelkanth Dulloo s’est prononcé en faveur de la dépénalisation du cannabis, car la tendance mondiale va dans ce sens. Selon lui, l’emprisonnement d’un jeune pour consommation de drogue pourrait le familiariser avec le trafic.

Dev Jokhoo, quant à lui, est contre la dépénalisation du cannabis. Il a attiré l’attention sur les toxicomanes qui s’adressent aux centres de réhabilitation pour disposer de méthadone.

 

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