Les déboires de Christelle Bibi avec la justice sont loin d’être terminés. Elle fait l’objet d’une deuxième accusation provisoire de blanchiment d’argent.
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Sa demande de remise en liberté a été rejetée devant la Bail and Remand Court. Cette instance a également demandé aux autorités de compléter l’enquête au plus vite.
Marie Christelle Isabelle Bibi, une habitante d’Eau-Coulée âgée de 31 ans, fait face à une deuxième accusation provisoire de blanchiment d’argent. Cela dans le cadre de la saisie record d’héroïne d’une valeur de plus de Rs 2 milliards le 9 mars 2017. Elle a, par le biais de son homme de loi, Me Alvin Juwaheer, formulé une demande de remise en liberté conditionnelle. La police a objecté à sa motion et avait avancé trois points d’objection. Notamment qu’elle risque de fuir, de récidiver et d’interférer avec des témoins si elle est relâchée.
La magistrate Bhamini Prayag-Rajcoomar a tranché en faveur de la police et a rejeté la motion de Christelle Bibi. Toutefois, elle a ordonné à ce que l’enquête policière soit complétée au plus vite et qu’une accusation formelle soit logée à l’encontre de la jeune femme pour qu’elle soit poursuivie dans les plus brefs délais.
L’affaire sera ainsi appelée pour la forme dans un délai de trois mois. L’enquêteur principal dans ce cas devra venir informer la cour du progrès de l’affaire.
L’inspecteur Lepois, affecté à la brigade anti-drogue, avait été appelé à la barre dans le sillage des débats entourant la demande de remise en liberté conditionnelle de Christelle Bibi. Le haut gradé a déclaré que Christelle Bibi avait été interpellée suite aux dénonciations de Navind Kistnah. Ce dernier avait également dénoncé un dénommé Lucknarain Dookhit. La police avait ainsi reçu des informations que Lucknarain Dookhit et Christelle Bibi étaient impliqués dans le blanchiment d’argent pour le réseau du caïd Peroomal Veeren.
Ramification internationale
Selon Lucknarain Dookhit, Christelle Bibi l’aurait approché en plusieurs occasions pour se livrer au blanchiment d’argent. Il a aussi déclaré qu’il s’est rendu en Afrique du Sud en pas moins de trois reprises pour acheter des équipements de construction. La première fois, une somme de 400 000 rands était impliquée comparée à 1,9 million de rands la deuxième fois. La police soupçonne que ces sommes d’argent proviendraient d’un trafic de drogue. De plus, Lucknarain Dookhit avait positivement identifié Christelle Bibi. Cette dernière a, quant à elle, nié catégoriquement l’accusation retenue à son égard.
Selon l’inspecteur Lepois, l’enquête policière a révélé que cette affaire est liée au réseau de Peroomal Veeren où l’implication de grosses sommes d’argent pousse la police à appréhender que Christelle Bibi peut fuir le pays si elle est relâchée.
De plus, la jeune femme était déjà en liberté conditionnelle quand elle aurait commis le présent délit. D’après les dires de l’inspecteur de police, plusieurs personnes se trouvant à l’étranger sont recherchées suite aux déclarations de Lucknarain Dookhit. Les courriers électroniques que Christelle Bibi auraient envoyés à ces personnes ont également été retracés. Selon la police, celle-ci pourrait interférer avec des témoins si elle est libérée.
Trois ans de prison pour blanchiment d’argent
Le 27 janvier 2020, Christelle Bibi avait été condamnée à trois ans de prison en cour intermédiaire sous trois accusations de blanchiment d’argent. Elle était accusée d’avoir reçu en trois occasions Rs 40 000, Rs 70 000 et Rs 70 000 respectivement. Cela entre mars et mai 2016 à Rose-Hill et Eau-Coulée. La jeune femme avait plaidé non coupable. Elle a donné avis d’appel dans cette affaire.
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