Deux molosses attaquent un retraité et sa fille

Mercredi matin, un Portlouisien de 69 ans et sa fille ont été attaqués par deux molosses appartenant à leur voisin qui errent régulièrement dans la rue. Des habitants sont intervenus pour les secourir. Après avoir reçu des soins, le retraité a porté plainte à la police. Sa fille, en vacances à Maurice, est profondément marquée par l’incident. 

Leur salut, ils le doivent à des voisins qui sont intervenus. Attaqués par les deux chiens de race de leur voisin dans la capitale le mercredi 24 janvier 2024, Rajiv*, âgé de 69 ans, et sa fille Sneha* sont conscients que l’issue aurait pu être plus lourde de conséquences. « Enn sel kout zot inn nek fransi lor nou », confie le retraité dans une déclaration accordée au Défi Plus, qui dit laisser le soin aux autorités de prendre les actions nécessaires. 

L’incident a eu lieu dans le Ward 4 de Port-Louis dans la matinée. Rajiv raconte qu’il se rendait à pied chez sa belle-mère en compagnie de sa fille. « Mo belmer res pre laem. » La cour de son voisin, précise-t-il, n’est pas clôturée, ce qui explique pourquoi les deux molosses sont régulièrement dans la rue. 

Le retraité ajoute que contre toute attente, alors que rien ne laissait présager ce qui allait suivre, les deux molosses se sont rués sur eux. « Oblize per la. Monn ekstra soke. Toulezour mo fer sa sime la. Zame finn ariv kiksoz koumsa avan. » Son réflexe est de protéger sa fille, en la plaçant derrière lui. Mais il a perdu l’équilibre avant de se retrouver à terre. 

« Zot labous finn ouver sipa ki kalite, pe rod mord mo mem », lâche Rajiv qui à cet instant est sans défense, au sol. Pris de panique, il a hurlé de toutes ses forces dans l’espoir que quelqu’un leur vienne en aide. Son épouse et les voisins sont immédiatement sortis dans la rue pour faire fuir les deux chiens. Durant l’attaque, le retraité dit avoir noté que l’un d’eux ressemblait à un Husky. 

Rajiv, qui a grandi dans ce quartier de Port-Louis, dit déplorer le manque de responsabilité civique du propriétaire des deux chiens. Après avoir reçu des soins à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, le retraité a porté plainte au poste de police des Line Barracks mercredi soir. « Mo panvi enn lot dimounn viv seki monn viv. Sa ti kapav pir. » 

Ayant toujours vécu dans ce quartier, Rajiv raconte que deux jours avant l’attaque, il avait croisé les deux molosses dans la rue. Il s’était alors demandé comment leur maître pouvait les laisser circuler librement. « Ena zanfan marse. Mo ti pe mazine ki ti pou arive si zot atak enn zanfan. » Quelques jours plus tôt, selon le retraité, une employée de maison avait dû se réfugier dans la cour d’un habitant lorsque les chiens s’étaient présentés devant elle. 

Il lance un appel aux propriétaires de chiens. « Respekte zot prosin. Pa fer ou zanimo vinn problem lezot », dit-il. Depuis l’attaque, il vit dans la peur. Il ne sort plus de chez lui pour se rendre à la boutique du coin à pied, ni pour acheter le pain, comme il le faisait au quotidien. 

Au-delà de son traumatisme, Rajiv regrette que sa fille ait dû assister à cette attaque, d’autant qu’elle est en vacances en Maurice. La jeune femme, qui fait des études universitaires en Angleterre, est angoissée. « Li pa fasil trouv enn zafer koumsa. Deza ki mo bann paran vie. Mo pa res ar zot. Mo pe etidie deor. Pa kone ki kapav arive », confie Sneha dans une déclaration accordée au Défi Plus. 

*Prénoms d’emprunt