Faits Divers

Deux jeunes tués sur nos routes : ils nourrissaient de grandes ambitions

Deux jeunes tués sur nos routes

Ils étaient jeunes, ambitieux et promis à un brillant avenir. En quelques secondes, le destin de Yudhistir Appadoo et de Hans Yonel L’Espérance, tous deux âgés de 18 ans a été scellé. Ces deux jeunes, appréciés et aimés de leur entourage ont trouvé la mort dans des accidents de la route dans le courant de cette semaine. 

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Yudhis Appadoo voulait devenir avocat

« À un certain moment on a parlé de la mort. ‘Kan bis la vini bizin ale’, disait-on en plaisantant »

C’est à quelques mètres de la route principale de Belle-Étoile à Coromandel, que se trouve la maison où vivait le jeune Yudhistir Appadoo. L’annonce de sa mort lundi 19 mars a été un véritable choc pour ses proches. Durant le week-end dernier, la famille s’était réunie pour fêter l’Ougadi. Le jeune Yudhis était présent. « Nous étions chez lui et son grand-père était également présent. À un certain moment, on a parlé de la mort. ‘Kan bis la vini bizin ale’, disait-on en plaisantant. Mais nous nous n’attendions certainement pas à ce drame », explique un oncle du jeune homme.

Quelques jours plus tard, la famille avait prévu de fêter l’anniversaire de Yudhis. Il allait souffler ses 19 bougies, le 20 mars. Le jeune homme devait se rendre au restaurant avec ses parents, mais ce souhait n’a pu être exaucé. Le lundi 19 mars, il a trouvé la mort dans un accident de la route. Depuis, sa mère est inconsolable. « Mo la vi finn ale », se lament-t-elle.
Sandeep, le père de Yudhis est également effondré. « J’ai trois fils et Yudhis était le benjamin », dit-il. Le jeune Yudhis a débuté sa scolarité à l’école privé Hampstead à quelques pas de sa maison. Son père raconte qu’il était un  enfant exceptionnel. « Il est seul de la famille à avoir intégré l’école directement en Standard 1, sans passé par la maternelle », explique un cousin de la victime.

Appliqué dans ses études, le jeune homme savait déjà ce qu’il voulait faire plus tard. « Il voulait étudier le droit »,  ajoute Sandeep. Il avait 17 ans lorsqu’il a complété son Higher School Certificate. Avec ses bons résultats, cette année, il avait intégré l’université Middlesex, à Flic-en-Flac. « Malheureusement, il ne pourra devenir avocat comme il le souhaitait », lâche son père avec émotion.

Il ne reste plus que des souvenirs à tous ceux qui ont côtoyé Yudhis. « C’était une personne extraordinaire. Il était toujours jovial et souriant », confie la tante du jeune homme.
Yudish avait obtenu son permis de conduire l’année dernière. Lundi, il revenait de ses cours  quand le drame s’est joué. Il était environ  14 heures. À hauteur de Bambous, la voiture de Yudhis a fait une violente sortie de route. Le véhicule a fait plusieurs tonneaux avant de finir sa course contre un pylône électrique à Canot. Il est resté coincer

La voiture ayant été réduite à un amas de ferraille. Les pompiers ont dû intervenir pour l’extirper. Grièvement blessé, Yudhis a été conduit à l’hôpital de Candos. Toutefois, il a rendu l’âme vers 15 h 30. Il a été enterré mardi, soit le jour de ses 19 ans.

Les rêves  inachevés de Yonel L’Espérance

« Il voulait poursuivre des études en génie mécanique et avait trouvé une université en Allemagne »

Un jeune passionné de mécanique s’en est allé. Hans Yonel L’Espérance, 18 ans, laisse son jeune frère et ses parents dans une profonde tristesse. Le jeune homme, domicilié à la rue La Reine, Plaisance, Rose-Hill, a trouvé la mort dans un accident de la route à Goodlands, vendredi. Il pilotait la grosse cylindrée de son père, une Suzuki CSR 600, quand le drame s’est produit.

Harold L’Espérance, le père de Yonel confie que son fils a toujous voulu se perfectionner dans la mécanique. « Depuis son enfance, il a baigné dans cet univers. Je suis moi-même un passionné de mécanique et je tiens un garage à Plaine-Lauzun », ajoute-t-il.

Harold est spécialisé dans la réparation des Mercedes et il a insufflé sa passion à son fils. Celui-ci ne ratait pas une occasion de se rendre  au garage de son père pour se salir les mains également. 

Ce dernier avait offert à Yonel un scooter. Le jeune homme avait obtenu son learner à l’âge de 17 ans et en quelques occasions, père et fils avaient fait des virées ensemble. Selon Harold, son fils était un bon pilote. « Il était très prudent sur la route », souligne-t-il.

Depuis un mois, le scooter de Yonel était en panne. Ainsi, il utilisait la motocyclette de son père, une Suzuki CSR 600. « Il n’a jamais eu de problèmes », affirme Harold.

Élève très appliqué, Yonel fréquentait le collège St Mary’s. En février dernier, il avait obtenu de brillants résultats au Higher School Certificate. « Il voulait poursuivre des études en génie mécanique et avait trouvé une université en Allemagne », se souvient son père.

Yonel préparait son départ pour l’Allemagne. Il devait prendre l’avion en mai. Vendredi, il avait rendez-vous au consulat, à St-Antoine, Goodlands, pour son visa. « Il est passé me voir au garage pour que je lui remette de l’argent… » se remémore Harold. C’était la dernière fois qu’il voyait son fils en vie.

Sur le chemin du retour, le jeune homme a été impliqué dans un accident avec un tout terrain de la compagnie Brinks. Le choc a été d’une rare violence. Le motocyliste a été conduit de toute urgence à l’hôpital SSRN, Pamplemousses, mais il a rendu son dernier souffle peu après. Les rêves de Yonel se sont éteints avec lui.

 

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