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Deux dirigeants Rohingyas assassinés dans un camp au Bangladesh

Les camps de réfugiés du Bangladesh hébergent dans des conditions sordides environ un million de Rohingyas, communauté principalement musulmane persécutée dans la Birmanie voisine (Photo, AFP).

Deux dirigeants de la communauté Rohingya ont été tués à coups de couteau par une dizaine de personnes samedi dans un camp de réfugiés du sud-est du Bangladesh, a annoncé dimanche la police.
Les camps de réfugiés du Bangladesh hébergent dans des conditions sordides environ un million de Rohingyas, communauté principalement musulmane persécutée dans la Birmanievoisine. Les violences s'y sont accentuées ces derniers mois, liées au trafic de drogue ainsiqu'aux rivalités politiques entre organisations rohingyas.

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Les deux "majhis" (dirigeants de camps rohingya) ont été tués samedi soir dans le Camp 13 situé à Cox's Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, a indiqué le porte-parole de la policeFaruk Ahmed."Plus d'une dizaine de mécréants rohingyas ont poignardé Maulvi Mohammad Yunus, 38 ans, qui est le chef majhi du camp 13. Ils ont aussi tué à coups de couteau Mohammad Anwar, 38, un autre majhi. Yunus est mort sur le coup et Amwar est mort à l'hôpital", a-t-il déclaré.

Un responsable de l'unité de la police chargée de la sécurité dans les camps a attribué ces meurtres à l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (ARSA), un groupe armé rohingya luttant contre la junte birmane."Il s'agit de meurtres ciblés par l'ARSA. Les afrontements internes en Birmanie sont en train d'avoir un impact sur la situation de sécurité dans les camps", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

Selon le chef de la police du district bangladais de Cox's Bazar, on assiste actuellement à une escalade de violence dans les camps."Rien qu'au cours des trois derniers mois, au moins 14 Rohingyas ont été assassinés dans les camps. Le nombre de meurtres dans le camp a augmenté par rapport à l'année dernière", a déclaré à l'AFP ce responsable, Mahfuzul Islam.

Plusieurs membres de l'ARSA ont été inculpés cette année après le meurtre en septembre 2021 du principal dirigeant rohingya Mohib Ullah, qui avait été reçu à la Maison Blanche par l'ancien président américain Donald Trump. Le groupe armé, dont au moins 8.000 membres ont ensuite été arrêtés par la police du Bangladesh, a nié toute implication.

AFP

 

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