Marie Simia Ingrid Esther a perdu sa fille, Keirah, 15 mois, le 8 septembre 2021. Deux mois après, elle fait servir une mise en demeure au ministère de la Santé et à l’État. Cela, pour leur réclamer conjointement des dommages de Rs 25 millions. Selon elle, il y a eu négligence médicale.
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Cette affaire a fait polémique. Cela, car il y a eu deux certificats de décès qui ont été émis après la mort de la petite Marie Keirah Lya Thanais Esther. En outre, deux enquêtes ont été initiées, l’une au niveau du ministère de la Santé, et l’autre, par la police.
Rappelons que le 10 septembre 2021, lors de la conférence de presse du National Communication Committee sur la Covid-19, le ministre Kailesh Jagutpal a déclaré : « Ce n’est pas possible que deux médecins produisent deux certificats médicaux différents pour expliquer le décès de cet enfant ».
Dans sa mise en demeure datée du 24 novembre 2021, rédigée par l’avoué Pazhany Rangasamy, Marie Simia Ingrid Esther est revenue sur les faits entourant la mort de sa fille. Elle relate que le 30 août 2021, sa petite vomissait et avait du mal à avaler q Ainsi, elle l’a conduite à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, à Port-Louis, pour se faire examiner.
Un test rapide antigène a été effectué sur les deux. La mère a été testée positive à la Covid-19. Or, le test de l’enfant était négatif.
La mère raconte qu’elle a été admise dans la salle d’isolement de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo avec sa fille. Cela, en compagnie d’autres adultes qui sont positifs au virus. Or, la petite, selon la mère, souffrait uniquement de gastro-entérite.
«Problèmes respiratoires»
Marie Simia Ingrid Esther dit qu’elle s’est opposée à ce que sa fille soit admise dans la même salle qu’elle. Elle avance avoir suggéré qu’elle soit placée ailleurs. Mais, les préposés de l’hôpital ont refusé.
La mère soutient que le 2 septembre 2021, l’état de santé de sa fille s’est détérioré et celle-ci a été transférée à la Neonatal Intensive Care Unit (NICU) de cet hôpital. De plus, le médecin traitant l’a informée, ce jour-là, que sa fille a été testée positive à la Covid-19.
Le 3 septembre 2021, selon la mère, on lui a conseillé de retourner chez elle. Cela, en dépit du fait qu’elle était positive à la Covid-19. On lui a aussi dit de rester en isolement chez elle. La mère évoque que ni elle, ni son époux n’a été autorisé à voir la petite.
Or, le 8 septembre 2021, Marie Simia Ingrid Esther dit avoir été informée du décès de sa fille. Le 9 septembre, souligne-t-elle, elle a eu un premier certificat de décès, indiquant que sa fille est morte d’une « aspiration pneumonia ».
Elle indique qu’on a refusé qu’elle emmène sa fille à la maison pour les funérailles. Cela, car elle était une patiente de la Covid-19. Toutefois, un deuxième certificat de décès a été émis, le même jour. Sur ledit document, la cause du décès a été attribuée à une « Covid 19-SARS LIV2 infection ».
Ainsi, elle a réclamé qu’une autopsie soit effectuée. Mais sa requête a été refusée. Pour la mère, elle maintient qu’il y a eu négligence médicale. Car, il y a eu deux certificats médicaux contradictoires. Elle affirme aussi que sa fille n’a pas eu les soins adéquats. D’où sa mise en demeure.
Marie Simia Ingrid Esther a retenu les services de Me Roshi Bhadain.
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