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Deux ans de Landscope Mauritius : quelques réalisations en attendant sa Smart City

Naila Hanoomanjee Naila Hanoomanjee a été souvent contestée.

Voilà deux ans depuis que Landscope Mauritius a vu le jour. Les activités de cette compagnie, regroupant trois organismes (Business Parks Mauritius Ltd, State Land Development Co Ltd et State Property Development Company), s’étendent de la gestion des terres à la construction de Smart Cities en passant par le développement des parcs de loisir. Toutefois, son avancée bute sur deux projets.

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Une perte de Rs 117 millions, à fin décembre 2016, s’est transformée en profit de Rs 43,5 millions pour l’année financière 2018.

Toutefois, deux propriétés de Landscope Mauritius subissent un blocage de taille. Naila Hanoomanjee, directrice de Landscope Mauritius, nous donne les détails des projets entrepris par cette entité.

  • Swami Vivekananda International Convention Centre – Landscope Mauritius est le propriétaire des lieux, mais c’est la compagnie Les Pailles Management (LPM) qui gère le centre. Cela occasionne des cafouillages. À titre d’exemple, lors de l’annulation du Fire Certificate du centre en début d’année, c’est à Landscope Mauritius que le gouvernement a demandé des explications, alors qu’elle ne gère pas les lieux. En sus, il est difficile d’approuver des projets, car Landscope Mauritius doit au préalable obtenir l’aval des actionnaires et du conseil d’administration de LPM. Naila Hanoomanjee explique que des négociations sont en cours pour que « la gestion tombe également sous la responsabilité de sa compagnie ».
  • Belle Mare Tourist Village - On tourne en rond. Le projet a coûté Rs 200 millions à l’État et le site demeure inutilisé. Landscope Mauritius s’est chargée de raviver ce village construit en 2011, mais aucune proposition n’est viable. La compagnie est à la recherche d’un promoteur pour une location à bail de longue durée. Les propositions sont examinées.
  • Côte-d’Or Smart City - Plus de 70 propositions ont été reçues pour le développement du complexe. Landscope Mauritius, l’Economic Developement Board (EDB) et le ministère des Finances examinent les propositions avant de soumettre au conseil des ministres un rapport sur les meilleures propositions.
  • Rose-Belle Business Park - Bien qu’on nous indique que des promoteurs s’intéressent aux terrains, la tour de six étages est quasi vide. Le parc s’étend sur 46 arpents divisés en 30 lots et a été construit entre 2000 et 2005. Le parc a peu évolué sous l’ère travailliste pour ensuite être ravivé en 2015. Toutefois, un promoteur étranger spécialisé dans la recherche pharmaceutique compte louer le bâtiment d’ici la fin de l’année.
  • Ébène Régénération (parking) - Les marchands ambulants ont remplacé les voitures sur les parkings sauvages. Après plusieurs plaintes et autres articles de presse, Landscope Mauritius met les bouchées doubles pour la construction d’un bâtiment (en partenariat avec un promoteur privé) qui abritera un parking. De plus, les 50 marchands ont été regroupés sur un terrain en attendant la construction d’une Food Court.
  • La Tour Koenig Informatics Park - 21 promoteurs occupent les 200 arpents de ce parc. Un des premiers du pays, le parc a généré plus de 7 000 emplois.
  • Port-Louis Waterfront - Les travaux sont en cours pour relooker cette zone. La nouvelle architecture changera l’aspect visuel de cette partie de Port-Louis. Les travaux sont presque complétés. La phase une sera ouverte avant fin décembre.
  • Cour suprême - Construite en un temps record, environ une année, la nouvelle Cour suprême est déjà sur pied. Elle accueillera ses premiers occupants en octobre 2019.
  • Les Salines Rivière-Noire (routes d’accès) – Les travaux pour faciliter l’accès à la zone des Salines sont complétés. Les promoteurs hôteliers devront, maintenant, entamer leurs travaux pour emménager la zone.
  • Riche-Terre Business Park : 80 % des terrains sont déjà loués et Landscope Mauritius signera les lettres d’approbation de 21 promoteurs spécialisés dans la logistique.
  • SME Parks et Mahébourg Waterfront : Les SME Parks qui roulaient à perte ont été transférés sous la responsabilité de la Banque de Développement de Maurice, car les mauvais payeurs endettaient l’entité. Idem pour le Mahebourg Waterfront qui n’apportait aucun revenu à Landscope Mauritius. Le front de mer est, maintenant, sous l’égide du ministère des Terres.

Bhagwan fusille Landscope

« Une compagnie régie par des zones d’ombre et une opacité... elle a été créée afin de ne pas avoir à rendre des comptes au Parlement et qui a peu avancé. Un exemple d’inefficacité. » Tel est le constat de Rajesh Bhagwan. Le député du MMM, qui ne mâche pas ses mots, est venu avec plus d’une demi-douzaine de questions au Parlement depuis la création de la compagnie. Pour lui, Landscope Mauritius n’a fait que des annonces sans concrétiser ses projets. Il cite les développements « qui se font toujours attendre » du Belle Mare Tourist Village. Il cite aussi la Smart City de Côte-d’Or et du Rose Belle Business Parc qui, selon lui, ne décollent pas. « Il ne reste pas beaucoup de temps avant les prochaines élections. Non seulement la direction devra venir rendre des comptes, mais certains projets ne démarreront pas durant ce mandat. Il n’y a eu et il n’y aura que des effets d’annonces ». Rajesh Bhagwan affirme, pourtant, que la directrice touche plus de Rs 211 000 par mois pour mener à bien les projets. Il souligne que l’opacité règne sur l’octroi des contrats et le recrutement des employés.

Naila Hanoomanjee explique, pour sa part, que « ces deux projets qui bloquent ne doivent pas cacher les autres projets accomplis en deux ans, dont le réseau routier des Salines (Rivière-Noire) et le parking d’Ébène, entre autres. »

 

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