Détournement de 400 Md schillings : une enquête de la banque ougandaise cible Maurice

Une enquête de la banque centrale d’Ouganda sur un cas allégué de détournement de fonds évalué à 400 milliards de schillings soit, Rs 3,8 milliards, a conduit les enquêteurs vers l’île Maurice.

Un article publié par Newvision, un quotidien ougandais, le lundi 10 juillet, met en cause Sudhir Ruparelia, Chief Executive Officer de la Crane Bank, dans une affaire de détournement de fonds. Le patron de la Crane Bank aurait transféré 47 % des actions de la banque au sein d’une compagnie à Maurice.

Selon l’article de Newvision, 47,33 % des actions de la banque ougandaise sont détenues par Sudhir Ruparelia. Cet argent a été placé au sein de la compagnie White Sappire Ltd, incorporée à Maurice.

Les autorités ougandaises soupçonnent également que d’autres actions, soit environs 4 %, sont détenues par un associé de Sudhir Ruparelia. Ce dernier aurait fait enregistrer ces actions sous un prête-nom. La compagnie mauricienne White Sappire Ltd compte comme actionnaires des membres de la famille Ruparelia.

En contournant certaines procédures en Ouganda, Sudhir Ruparelia aurait pris le contrôle total de White Sappire Ltd pour faciliter ces détournements de fonds. Même si la compagnie était gérée par une administration mauricienne, c’est l’associé du CEO de la Crane Bank, qui s’occupait du business à Maurice.

Selon la Banque centrale ougandaise, les partenaires de Sudhir Ruparelia ne participaient presque pas aux activités de la banque. Leurs expertises ont été ignorées, et ils n’auraient pas pris les décisions nécessaires pour empêcher l’écroulement de la banque. Le principal concerné aurait ensuite démissionné de son poste en septembre 2016, avant que la banque centrale ougandaise ne prenne le contrôle de la Crane Bank.

Une correspondance venant des responsables de la compagnie White Sapphire, a aussi mis les enquêteurs sur la piste d’une autre compagnie. Il s’agit de: The Spectrum Finance and Investment Ltd, mis sur pied par un associé de Sudhir Ruparelia pour faire l’acquisition des actions dans la compagnie mauricienne.