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Détenu à la Bastille : Siddick Islam demande à finir sa peine à la prison de Beau-Bassin

Siddick Islam purge une peine de 30 ans de prison.

Les cellules de la prison de Phœnix sont infestées de lézards de toutes tailles et de rats qui aboient comme des chiens. C’est ce qu’avance le trafiquant de drogue, Siddick Islam, alias Nerf, dans un affidavit juré en Cour suprême. Ce dernier se dit victime de représailles à la prison de Phoenix depuis qu’il a témoigné contre l’ancien commissaire des prisons. Ainsi, il demande son transfert pour la prison de Beau-Bassin.  

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Condamné à purger 30 ans de prison, le trafiquant de drogue Siddick Islam a saisi la Cour suprême pour réclamer de cette instance judiciaire d’ordonner son transfert de la prison de haute sécurité de Phœnix pour celle de Beau-Bassin. 

Sa demande est dirigée contre le bureau du commissaire des prisons. La motion a été appelée en Cour suprême, le 25 janvier 2021, devant le chef juge Asraf Caunhye. Me Doorgesh Kumar Manikaran, Principal State Attorney et qui représente le bureau du commissaire des prisons, a requis du temps avant de faire connaître sa position sur la question. Quant à la National Human Rights Commission (NHRC), elle a informé, via un de ses représentants, qu’elle se pliera à la décision de la Cour suprême dans l’affaire. La motion a été reportée au 15 février 2021.  

Dans un affidavit rédigé par son avoué Me Pazhany Rangasamy, Siddick Islam déclare qu’il a été reconnu coupable, le 28 juin 2007, de tentative de prendre possession de 1894,8 grammes d’héroïne. Ainsi, la cour d’assises l’a condamné à 30 ans de prison. Dans son affidavit, Siddick Aslam, fait état des circonstances entourant son arrestation dans cette affaire de drogue. Il souligne qu’un dénommé Farhad Sheriff, qui avait été arrêté par les limiers de la brigade antidrogue, l’avait incriminé dans un trafic de drogue. L’affaire a trait à un colis de drogue qui a été acheminé à Maurice, le 15 mars 2006, par le vol MK 282, en provenance de Nairobi, via Madagascar. Il précise que ses appels contre sa condamnation ont été sans succès. Depuis avril 2006, il a fait le tour de plusieurs prisons, dont celles de Beau-Bassin, Grand-Rivière-Nord-Ouest (GRNO), Melrose et Phoenix, anciennement connue comme La Bastille.  

Enfermé 21 heures par jour

Mai 2018, dit-il dans le document, il a déposé devant la Commission d'enquête sur la drogue, qui était présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen. « Après la commission d'enquête, j'ai été immédiatement transféré à la prison de Phœnix où mon calvaire a commencé », fait valoir Siddick Islam dans son affidavit. Il ajoute qu’« il n’a pas reçu des soins appropriés après avoir été poignardé le 31 août 2018 vers 8 heures du matin alors qu’il prenait une douche ». 

Siddick Islam déplore les conditions de sa détention à la prison de Phœnix, notamment qu’ « il ne reçoit pas de médicaments régulièrement ». Il avance aussi que la nourriture est « toujours servie froide, même en hiver ». De plus, il dit être « privé de télévision, journaux et autres matériels de lecture et aussi de contact avec d’autres détenus ». Il dit aussi être enfermé 21 heures par jour dans sa cellule depuis le 4 mai 2018. « Les trois heures restantes, je dois marcher dans un espace clos de 4 m2 x 4 m2, sans ouverture pour voir le ciel. » Siddick Islam a aussi allégué qu’un médecin l’a menacé de le tuer. 

Rats, cafards, couleuvres…

De plus, il avance que « chaque cellule de la prison de Phoenix est infestée de lézards de différentes tailles, de cafards, de rats qui peuvent « aboyer » comme des chiens, des couleuvres, des moustiques entre autres ». D’où sa demande pour purger le reste de sa peine à la prison centrale de Beau-Bassin. 


 

 

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