Destin tragique de Frédéric L’Eveillé, 13 ans - Cindy, sa mère: «Mon ange s’en est allé»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8292","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-16461","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Le lieu de l\u2019accident \u00e0 Petite-Rivi\u00e8re."}}]] Le lieu de l’accident à Petite-Rivière.

</div> [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Né le 7 février 2002, Frédéric allait souffler ses 14 bougies dans quelques jours, mais le destin en a décidé autrement. Aux dires de Cindy, il était prévu que sa grand-mère lui prépare un gâteau le jour de son anniversaire. « Elle se faisait une joie de lui offrir un gâteau, mais ce ne sera plus possible », lâche la mère de l’adolescent. Depuis dimanche, l’absence de Frédéric se fait cruellement sentir. Prenant son rôle d’aîné au sérieux, il s’occupait inlassablement de son frère et de sa sœur. « Frédéric ti byen pross avek so frer et so ser. Li mem get zot kan nou pankor sorti travay », ajoute Cindy.

Frère débrouillard

Elle garde de Frédéric le souvenir de sa débrouillardise. « À son âge, il m’aidait énormément dans mes tâches ménagères, surtout à la cuisine », nous dit-elle. à chaque fois qu’elle préparait le repas, Frédéric venait l’aider et apprenait en même temps à cuisiner. « C’est lui qui se chargeait de découper les saucisses, les viandes, etc. », dit-elle. Elle confie que l’adolescent se prédestinait au métier de cuisinier. « Il était en prévoc, où il apprenait les rudiments de la cuisine. » Son rêve ne se réalisera malheureusement pas. « Des fois, lorsqu’il sortait de l’école et pendant les vacances, il allait aider à la boutique du coin », continue Cindy. Après sa première communion, il avait commencé à servir à la messe dominicale. Son frère Cédric lui a emboîté le pas. « Depi ki li servan avek so frer, zame li mank enn la mess. Tou le dimans li alle », confie la maman en sanglotant.

Renversé à bicyclette

[row custom_class=""][/row] Le jour du drame, Frédéric s’était rendu, le matin, à la messe. « Moi, je m’étais rendue au travail », relate Cindy. C’est dans l’après-midi que le malheur a frappé. Louis Jane, le père de Frédéric, était à la maison. Il était environ 17 heures. « Frédéric est venu me demander Rs 5 pour s’acheter des gâteaux. Je lui ai donné Rs 10 », raconte  le papa.  En se rendant à bicyclette à la boutique, l’adolescent a été renversé par un van conduit par Élisa Augustin, qui habite la localité. Elle était accompagnée de son époux Steveley. En voyant l’adolescent par terre, les deux occupants du véhicule ont quitté hâtivement les lieux et sont rentrés chez eux. L’accident a occasionné un attroupement. Le père de Frédéric, soudeur de son état, pensait à une dispute entre des gens du voisinage. Il était alors loin d’imaginer un tel drame.  

Scène horrible

« En m’approchant, j’ai vu Frédéric au sol. Il était inconscient et perdait beaucoup de sang. C’était horrible », se remémore péniblement ce père meurtri par la douleur. « Il n’y avait personne pour l’aider. J’ai ôté mon t-shirt pour le recouvrir. » Sans perdre de temps, lui et un proche sont montés dans une voiture. « Mo finn amen li direkteman lopital. Mo ti pe krie Frédéric, Frédéric, me zame linn ouver so lizie. Kan nou fin ariv lopital, dokter dir mwa ki li deza tro tar. » l’accident s’est produit sous les yeux de son frère Cédric. « Frédéric et Cédric étaient ensemble au moment de l’accident. J’aurais pu perdre mes deux fils », se révolte Cindy. La jeune mère nous confie que son fils ne possédait pas de vélo et qu’il en avait emprunté un, au moment où il a été fauché par le van. « Akoz sa mem zame monn donn zot bisyklet », dit-elle.

Arrestation

Dans le sillage de cette enquête, la police de Petite- Rivière a procédé à l’arrestation d’Élisa Augustin qui était au volant au moment de l’accident. Dans un premier temps, son époux voulait assumer la responsabilité, mais elle a fini par avouer les circonstances de ce drame. Élisa Augustin a révélé qu’elle ne détient pas de permis de conduire. Elle voulait déplacer le van qui appartient à la compagnie où travaille son époux, car celui-ci avait pris quelques verres. Le drame s’est joué au moment où la conductrice faisait marche arrière. Elle a comparu devant le tribunal de Bambous, lundi, sous une charge provisoire d’homicide involontaire. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution.

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Dimanche noir

La journée de dimanche a aussi été marquée par la mort tragique d’une petite fille d’un an et demi, à Plaine-Magnien. La fillette, qui était en visite chez un proche, se trouvait dans la cour lorsqu’elle a été écrasée par une voiture conduite par son cousin, âgé de 21 ans. Ce dernier effectuait une marche arrière quand il a heurté la petite fille. Grièvement blessée, la victime a été transportée à l’hôpital de Rose-Belle, où elle a poussé son dernier soupir. Ces deux décès survenus tragiquement dimanche portent à 14 le nombre d’accidents mortels enregistrés depuis le début de l’année.