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Désiré Fangamar, un prisonnier : «J’ai été privé de mon droit d’être au chevet de ma mère mourante»

Louis Laval Désiré Fangamar, qui purge une peine de 26 ans à la prison de Melrose, pourrait être libéré dans six ans.

Louis Laval Désiré Fangamar, condamné à 26 ans de prison pour trafic de drogue, estime avoir été privé de son droit d’être auprès de sa mère mourante, qui était atteinte d’un cancer. Il précise que sa demande auprès de la Commission de pourvoi en grâce pour obtenir un temps de répit sur sa peine a été rejetée. Sa mère est décédée en juin 2023 et il n’a pas pu non plus assister à ses funérailles. 

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Tout prisonnier, selon le protocole carcéral, a droit à un temps de répit sur sa peine d’emprisonnement, que ce soit pour être au chevet d’un proche mourant ou pour accomplir des rites funéraires. Louis Laval Désiré Fangamar estime avoir été privé de ce droit. Du coup, cet homme, qui purge une peine d’emprisonnement de 26 ans pour trafic de drogue à la prison de Melrose, n’a pas pu être au chevet de sa maman, qui était atteinte d’un cancer. Cette dernière est décédée. Il n’a pas non plus obtenu la permission d’assister à ses funérailles. 

Le prisonnier, qui pourrait retrouver la liberté dans environ six ans, a écrit une lettre de deux pages depuis sa cellule à la prison de Melrose et il l’a envoyée à l’Equal Opportunities Commission ainsi qu’à la Cour intermédiaire. « En avril 2022, j’ai appris que ma mère de 86 ans était atteinte d’un cancer. J’ai approché le département ‘Welfare’ du milieu carcéral afin qu’une demande puisse être formulée auprès de la Commission de pourvoi en grâce afin d’obtenir un ‘respite’ (un temps de répit ; NdlR) sur ma peine d’emprisonnement. La demande a été envoyée en juin 2022 », confie-t-il dans cette correspondance. 

Pétition rejetée 

Pendant ce temps, l’état de santé de sa mère s’est détérioré. En février 2023, Louis Laval Désiré Fangamar dit avoir sollicité la Commission des droits de l’Homme et une seconde pétition, comme il l’indique dans sa lettre, a été envoyée à la Commission de pourvoi en grâce. Il ajoute qu’en mars 2023, il a appris que la première pétition, formulée en avril 2022, avait été rejetée par la Commission de pourvoi en grâce. 

« I was in despair and suffered emotional and moral breakdown because I would never see, hug, talk and meet my beloved mother for a last time. But I still had hope due to the second petition that was made in February 2023 was still pending before the Commission of Prerogative of mercy », explique Louis Laval Désiré Fangamar dans sa lettre. 

Mais le 11 juin 2023, le couperet tombe : sa mère est décédée. Le prisonnier l’a appris à travers son homme de loi. Pis, il est aussi informé qu’il n’aura pas de permission pour assister aux rituels funéraires qui s’étendaient sur huit jours. Louis Laval Désiré Fangamar précise, dans sa correspondance, qu’il n’a obtenu aucune réponse de la Commission de pourvoi en grâce jusqu’à maintenant, hormis le refus exprimé la première fois. 

« I believe that my rights to obtain a respite in the circumstances is justified and legitimate. The refusal of the Commission of Prerogative of mercy is unfair and amount to an unequal treatment which is contrary to human rights », déplore le prisonnier. Il est déterminé à connaître les raisons de ce refus. « Pourtant, j’étais convaincu de mon éligibilité à bénéficier d’un répit afin d’être aux côtés de ma mère mourante », se désole-t-il. Ce qui le révolte encore plus, c’est qu’il a cru comprendre que « cinq prisonniers condamnés pour trafic de drogue auraient récemment bénéficié d’un répit ». 

Le dernier mot 

Sollicité pour de plus amples renseignements sur cette affaire, l’administration carcérale avance que les répits sont accordés uniquement dans des cas exceptionnels. 

« C’est le commissaire des prisons qui décide du nombre de jours ou d’heures qui sera accordé au prisonnier. La demande est ensuite envoyée à la Commission de pourvoi en grâce et c’est le président de la commission qui décide », fait-on comprendre.

 

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