Ils crient à la discrimination. Ces spécialistes, regroupés au sein de la Government Medical and Dental Officers’ Association, ont logé une injonction contre le ministre de la Santé. Ils réclament le droit d’exercer dans le privé. L’affaire sera appelée le 8 septembre 2016 en Cour suprême.
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Des spécialistes souhaitent pouvoir travailler dans le privé. Ils ont, par le biais de la Government Medical and Dental Officers’ Association, représentée par son président le Dr Dushyant Dissipal Purmanan, logé une affaire devant la plus haute instance judiciaire du pays.
Le Dr Purmanan a juré un affidavit dans lequel il affirme que l’association compte environ 300 membres. Ces derniers, dit-il, peuvent exercer à la fois dans les hôpitaux publics et dans le privé en vertu de l’article 6 de la Public Health Act de 1925, et après avoir obtenu les autorisations nécessaires auprès du ministre de la Santé. Il existe, dit-il, une pratique à Maurice selon laquelle le ministre de la Santé autorise les spécialistes ayant exercé pendant plus de trois ans dans les hôpitaux publics à exercer dans le privé.
Pratique discriminatoire
Or, l’association soutient que le ministre de la Santé n’accorde plus cette autorisation à ses membres depuis 2012. Le Dr Dushyant Dissipal Purmanan précise que c’est une pratique discriminatoire. Certains spécialistes, dit le président de l’association, sont autorisés à travailler dans les hôpitaux publics et dans le privé, alors que d’autres non. À ce jour, il estime qu’il y a quelque 90 demandes en suspens au ministère de la Santé.
De plus, l’association a été informée par le biais de la Federation of Civil Service and Other Unions, que le Bureau du Premier ministre lui communiquera toute décision qui sera prise à ce sujet.
Allocation spéciale
Cependant, l’association affirme que le ministère de la Santé a émis un communiqué invitant les spécialistes à renoncer à leur droit d’exercer dans le privé si jamais ils acceptent une Special Medical Service Allowance. Le Dr Dushyant Dissipal Purmanan soutient que cette situation est préjudiciable aux spécialistes concernés. Ils ne peuvent ni accepter la proposition du ministère ni refuser, car ils sont toujours dans le flou concernant une éventuelle décision du ministre de la Santé les autorisant ou pas à pratiquer dans le privé.
La Government Medical and Dental Officers’ Association demande à la Cour suprême de convoquer le ministre de la Santé afin qu’il vienne dire pourquoi les 90 spécialistes qui ont demandé à exercer dans le privé ne doivent pas obtenir les autorisations nécessaires.
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