Des images outrageantes à la morale et à la religion interdites

Le Conseil des ministres a annoncé le jeudi 18 juillet 2019 des amendements aux Consumer Protection (Control of Imports) Regulations de 2017 pour élargir la liste de produits interdits en y incluant des valeurs morales et religieuses. Seront désormais interdits : « Any goods, including any paintings, picture or design on the goods which cause outrage against any religion, or against good morals or against public and religious morality. »

Mais qui définit ce que sont les good morals ou la religious morality ? « Nous sommes dans un État séculier dans lequel prévaut deux impératifs : la souveraineté nationale et la protection de la liberté de conscience, réplique Michel Ahnee, avocat et président de Secular Humanists Mauritius. Le maintien de ce double impératif implique une double prohibition, soit la non ingérence des institutions politiques nationales dans les affaires religieuses et la non ingérence des autorités religieuses dans les affaires relevant de la souveraineté nationale. »

Or, argue-t-il, la loi relève de la souveraineté nationale. Si l’Assemblée nationale cherche à définir la moralité religieuse, elle s’ingère dans les affaires religieuses, assure l’avocat. « En cherchant à définir la moralité religieuse d’un chrétien, d’un hindou ou d’un mormon, l’exécutif et les tribunaux violeront la liberté de conscience des citoyens », estime-t-il. Le contraire ne serait pas mieux : ne pas légiférer reviendrait à laisser le choix aux autorités religieuses de décider de l’importation ou non de certains produits. Ce qui équivaudrait à une violation de la souveraineté nationale.

Le président de Secular Humanists Mauritius explique que la notion de « moralité religieuse » vient du code pénal hérité du XIXe siècle : « C’est une notion anachronique qui est anticonstitutionnelle. Elle devrait être expurgée de nos lois. D’ailleurs, en 2013 dans son rapport sur la presse, Geoffrey Robertson (QC) avait recommandé que cette notion vague (et donc liberticide) soit jetée aux oubliettes pour ne conserver que la notion de moralité publique. »

Conseil des ministres

Lois du travail

Depuis que le Workers’ Rights Bill et l’Employment Relations (Amendment) Bill ont été présentés à l’Assemblée nationale, le patronat et des fédérations syndicales émettent des critiques. Le Conseil des ministres a décidé de créer un comité technique, sous la présidence de Pravind Jugnauth. Ce comité, qui bénéficiera de l’expertise d’actuaires, examinera les points de vue de Business Mauritius et des syndicalistes. Il sera composé de représentants du Prime Minister’s Office, du ministère des Services publics, de celui de la Fonction publique et du bureau de l’Attorney General. Le comité devra soumettre son rapport avant le 30 juillet 2019.

Timbres sur les Chagos et la visite du pape

Deux nouveaux timbres seront émis cette année. L’un pour commémorer l’Advisory Opinion de la Cour internationale de justice sur le dossier Chagos. L’autre pour célébrer la visite du pape François à Maurice en septembre 2019.

Festival internasional Kreol 2019

Le Festival Internasional Kreol 2019 se tiendra du 7 au 17 novembre 2019 en collaboration avec le ministère des Arts et de la Culture ainsi que de la Mauritius Tourism Promotion Authority. Cette édition 2019 s’articulera autour du thème Kreolite nu Larmoni.

sécurité dans les fonderies et sur les chantiers

Les Occupational Safety and Health (Foundries and Construction Works) Regulations 2019 seront promulgués. L’objectif : réguler les standards dans les fonderies et les chantiers afin de s’assurer de la sécurité des travailleurs.