Cela s’est passé dans un faubourg de la capitale, samedi dernier. Une équipe de gros bras qui sème la terreur dans une localité a pris pour cible, pour la énième fois, un ex-toxicomane. La victime effrayée aurait tenté de mettre fin à ces jours, dimanche. Elle a été sauvée de justesse par ses proches.
Carl, 37 ans, est un ex-toxicomane sous traitement de méthadone. Il serait mort dimanche matin, si ses proches n’étaient pas intervenus rapidement. Dans un acte de désespoir, Carl a verrouillé la porte de sa chambre avant de commettre l’irréparable. « Li finn mont lor enn sez, linn met enn lakord dan so likou pou met li pendi. Nou finn defons laport pou koup lakord la », confie un proche. La victime inconsciente a été réanimée par ses proches. Elle a refusé de se rendre à l’hôpital.
Derrière cet acte de désespoir, il y a un lourd secret que cache Carl. Il confie être sous l’emprise d’un gang de gros bras qui fait la pluie et le beau temps dans le quartier et qui a déjà tabassé de nombreuses personnes. Il a eu le malheur de tomber sur ce gang samedi après-midi.
Il se trouvait dans une maison de jeu. Il y a été passé à tabac pour la deuxième fois en quelques mois. « Zot dir mwa ki mo pe koz zot koze. Zot kumans bat mwa. Ils m’ont dit qu’ils allaient en finir avec moi, si jamais je les dénonçais à la police. Ils m’ont accusé de vol dans la maison de jeu ».
La victime dit bien connaître cette bande d’individus violents. C’est pourquoi Carl préfère se tenir à carreau. « Si vous les dénoncez à la police, ils sont capables de saccager votre maison. Ils ont des contacts avec des policiers : que vaudra la parole d’un ex-toxicomane contre la leur ? Surtout que je sais comment ils abusent des gens ».
Carl dit être dégoûté de la vie et avoir touché le fond (dans l’enfer de la drogue) et depuis que cette bande de gros bras le tourmente.
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