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Des finances à l’élevage : Muntasir Joyub murmure à l’oreille des animaux

Muntasir Joyub est proche de sa vache Clémentine. Il câline ses animaux, notamment Chester le bouc. Cette photo circule sur les réseaux sociaux.

Il y a trois ans, Muntasir Joyub quitte son emploi dans le département des finances d’un corps parapublic pour devenir éleveur. Il y a deux semaines, son bouc l’a accompagné à la plage. Ces images circulent sur les réseaux sociaux. 

Chiens de race, vaches, taureau, moutons, cabris, bouc, canards, poules, iguane, cailles ou encore poissons… Muntasir Joyub ne compte plus le nombre d’animaux qu’il élève. Un métier qu’il exerce depuis trois ans, après avoir quitté son emploi dans le département des finances d’un corps parapublic. « Mes animaux occupent la majeure partie de ma journée », dit-il.

Il y a Chester le bouc, Clémentine la vache… En effet, Muntasir Joyub leur a donné un nom. Car il les considère comme ses animaux de compagnie. « Il y a deux mercredis, j’ai décidé de m’offrir un moment de détente à la plage de Mont-Choisy. J’y suis allé avec Chester. Sa présence au bord de la mer a plu tant aux Mauriciens qu’aux touristes. Ils se sont même pris en photo avec lui », raconte l’éleveur de 32 ans. 

Chester a fait trempette dans l’eau, tout comme son maître. Cette vidéo a été publiée sur le compte TikTok de Muntasir Joyub. Elle a cumulé 253 « likes ». 

« Chester et les autres animaux reconnaissent et répondent à ma voix. Ils me font aussi des câlins et des bisous. Clémentine est réceptive à mes émotions. Si je la serre dans mes bras et que mes larmes coulent, elle aura les larmes aux yeux. Je les considère comme mes enfants. » Il a appris à prodiguer les soins nécessaires et à aider une vache à vêler.

Muntasir Joyub cultive une passion pour les animaux depuis qu’il est enfant. « J’ai perdu mon père quand j’avais 5 ans. Maman s’est occupée de mes trois sœurs aînées, mon petit frère et moi. De ce fait, je mettais de côté mon argent de poche. Puis, je m’offrais des animaux de compagnie comme les oiseaux et les poissons », se souvient-il. En parallèle, il s’est consacré à sa scolarité et ses cours islamiques. 

Il a réalisé le rêve de son père en apprenant le Coran par cœur. En 2006, il a remporté la première place à une compétition de mémorisation et de récitation de Coran. Ce prix lui a permis de représenter Maurice en Arabie Saoudite. En 2014, il a été une nouvelle fois qualifié pour un concours international en Malaisie. Après ses cours auprès de l’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA), il a pris de l’emploi dans le département des finances d’un corps parapublic. 

Il y a cinq ans, Muntasir Joyub s’est installé dans sa nouvelle maison à La Laura-Malenga, au pied de la montagne Pieter Both. « J’ai mis en place une ‘Mountain Farm’, soit une ferme pour mes animaux. Ils contribuent aussi à l’autosuffisance alimentaire. Les vaches me donnent du lait, les poules pondent des œufs et les abeilles produisent du miel », dit-il. Le fumier lui sert de compostage pour les quelques plantes cultivées dans sa cour. 

Muntasir Joyub concède que peu de jeunes s’intéressent à l’élevage des animaux de nos jours.

 

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