Des escrocs soutirent de l’argent à un policier et à une étudiante

Les arnaques liées aux applications de paiement mobile comme Juice continuent de faire des victimes à travers l’île. Deux nouvelles plaintes ont été enregistrées le lundi 13 octobre. Elles illustrent comment les escrocs exploitent la confiance et la méconnaissance des utilisateurs pour détourner de l’argent. Tout commence par un message ou un appel prétendant qu’un transfert d’argent a été effectué « par erreur » sur le compte de la personne. L’escroc se montre poli et convaincant. Il explique ensuite qu’il ne peut pas récupérer la somme sans l’aide du destinataire. Il guide alors ce dernier dans une série d’étapes pour « renvoyer » l’argent. En réalité, la personne effectue un transfert d’argent vers le compte du fraudeur à deux ou trois reprises, vu que l’arnaqueur affirme n’avoir rien reçu. 

C’est ce qui est arrivé à un policier de la Special Mobile Force, qui habite à Bambous. Le dimanche 12 octobre, il reçoit un message insinuant qu’une somme de Rs 4 900 a été créditée sur son compte Juice, « par erreur ». Peu après, un homme l’appelle, lui demandant de lui restituer le montant. Après vérification, le policier constate qu’il n’a rien reçu, mais il se laisse convaincre de procéder à un transfert. À la suite d’un second appel évoquant une « erreur technique », il effectue une autre transaction. Résultat : il a transféré Rs 9 800 sur le compte du fraudeur.

Le même jour, une étudiante de 22 ans, à Beau-Bassin, tombe dans le même piège. Un inconnu la contacte pour lui dire qu’il a envoyé Rs 2 000 par erreur et qu’il doit récupérer l’argent pour payer les soins médicaux de son épouse. Émue, la jeune femme suit ses instructions et effectue deux transferts successifs, perdant au total Rs 4 000.

Ces deux cas, rapportés respectivement aux postes de Bambous et de Beau-Bassin, révèlent un modus operandi typique. L’arnaqueur manipule sa cible en utilisant la compassion et la précipitation. Il exploite aussi la méconnaissance des procédures bancaires électroniques. La police a ouvert une enquête. Les numéros des bénéficiaires ont été communiqués à la police.