Des centaines de rassemblements, selon les médias d'Etat, ont été organisés samedi en Iran pour dénoncer les Etats-Unis et Israël et soutenir les Palestiniens à l'occasion de la commémoration annuelle de la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979.
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"A bas l'Amérique, à bas Israël!", ont scandé les manifestants, dont de nombreux écoliers et étudiants, devant l'ex-ambassade dans le centre de Téhéran, où des drapeaux des deux pays ont été piétinés et brûlés, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des effigies moquant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden étaient également brandies.
Selon les médias officiels, des manifestations organisées par les autorités se sont déroulées dans 1.200 villes du pays, notamment à Mashhad (nord-est), Ispahan (centre) et Chiraz (sud).
Près d'un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, de nombreux manifestants brandissaient le drapeau palestinien, ainsi que celui du Hezbollah, le mouvement libanais pro-iranien.
Principal orateur du rassemblement à Téhéran, le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a salué l'attaque "déluge d'Al-Aqsa" lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien contre Israël, qui "a changé l'Histoire". Il a dénoncé l'opération militaire menée depuis par les forces israéliennes dans la bande de Gaza en déclarant que "le massacre d'enfants et de femmes" était "le summum du mépris et de l'impuissance".
Selon un bilan publié vendredi par le Hamas, au pouvoir dans ce territoire, 9.227 personnes, dont 3.826 enfants, ont été tuées dans les frappes israéliennes. En Israël, au moins 1.400 personnes ont été tuées selon les autorités depuis le début de la guerre, en majorité des civils.
Chaque année, le 4 novembre, la République islamique célèbre "la journée de lutte contre l'arrogance mondiale" pour marquer l'assaut contre l'ambassade américaine en 1979 et le début de la prise d'otages de 52 diplomates américains, retenus pendant 444 jours. Cinq mois plus tard, Washington avait rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran, qui n'ont pas été rétablies depuis, et imposé un embargo sur le pays.
© Agence France-Presse
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