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Des annonces proposant ses services sexuels placardées - Simran, 44 ans : «C’est la honte totale»

Simran Simran a porté plainte à la police.

Simran, une habitante du sud de l’île, âgée de 44 ans, a eu une désagréable surprise en se rendant à la boulangerie mardi matin. Des photos d’elle étaient placardées sur les pylônes électriques de sa localité. Sur ces affiches apparaît une annonce selon laquelle la quadragénaire  monnaye ses charmes pour Rs 100. Est-ce une vengeance ou une mauvaise plaisanterie ? Elle risque aujourd’hui de perdre son emploi.

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Simran a jugé préférable de ne pas balancer les noms de ceux qu’elle soupçonne à la police

Elle n’en revient pas. « Ou pa kone ki laont mo pe resanti », lance d’emblée Simran (prénom modifié). Agée de 44 ans, elle est employée comme cuisinière dans un snack. « C’est un village et les gens me connaissent », poursuit-elle.

Sa mésavanture a commencé le mardi 18 juin. Ce matin-là,  en se rendant  à la boulangerie du quartier, elle a remarqué des affiches sur les pylônes électriques. Elle y a reconnu sa photo.  « Je suis tombée des nues », confie Simran.

L’image est accompagnée d’une annonce selon laquelle la quadragénaire propose des services sexuels, notamment aux jeunes, contre Rs 100. « J’ai enlevé toutes les affiches que j’ai pu, mais je sais qu’il y en a encore. En chemin, j’ai croisé un des amis de mon époux en avait une entre les mains. C’était la honte totale », raconte l’habitante du Sud.

La quadragénaire a porté plainte au poste de police de Souillac le même jour. « Je soupçonne mes proches d’être derrière cette affaire. Il y a deux mois, ils m’ont demandé de quitter leur maison. De plus, la photo qui a été utilisée sur les affiches se trouvait dans mes affaires. Hormis mes proches, nul autre ne connaissait l’existence de cette photo qui a été prise il y a plus de 20 ans de cela », relate Simran.

Cela fait presque dix ans  qu’elle s’est installée chez son compagnon, âgé de 36 ans. « Il ne veut plus de moi. d’ailleurs, il a déjà une autre femme dans sa vie. Celle-ci vient à la maison en ma présence et mes ‘beaux-parents’ approuvent cette relation. Je suis impuissante », dévoile Simran.

« J’ai consulté un voyant et il m’a dit : ‘Sa kitsoz la dimoun dan ou lakaz kinn fer sa’ »

Ses doutes ont été confortées par « un voyant ». « J’ai consulté un voyant et il m’a dit : ‘Sa kitsoz la dimoun dan ou lakaz kinn fer sa ».

Cependant, craignant des répercussions, Simran a jugé préférable de ne pas balancer les noms de ceux qu’elle soupçonne à la police.

Pourquoi accepter de telles humiliations ? « Je n’ai nulle part où aller », réplique Simran. La cuisinière souhaite que l’auteur de cet acte soit sévèrement puni par la justice le plus vite possible.  

Sollicités par Le Dimanche-L’Hebdo, les proches pointés du doigt nient toutes les allégations formulées contre eux. Ils affirment être au courant que la police a déjà ouvert une enquête sur cette affaire, qui est « devenue le Talk of the town ». « Lapolis bizin fer so lanket pou kone kisanla sa », a laissé entendre la belle-mère de Simla.

Que dit la loi ?

Selon Me Arvin Halkoree, « Simran peut donner off record le nom des personnes qu’elle soupçonne être derrière cette affaire. Bien évidemment, elle doit mentionner les raisons pour lesquelles elle a ces doutes », explique l’homme de loi.

Ces informations serviront de piste aux enquêteurs, poursuit-il. « De plus, vu que les affiches ont été faites à la main, il sera plus facile d’en retracer l’auteur », note Arvin Halkoree. L’écriture des personnes incriminées par Simran sera vérifiée pour voir si l’une d’entre elles correspond à celle se trouvant sur les affiches, dit l’homme de loi. « Ça, c’est le procédé pénal. Si jamais les enquêteurs arrivent à mettre la main sur le coupable, Simran pourra alors loger une plainte au civil. Elle peut engager la responsabilité de l’auteur par une demande en dommages et intérêts pour avoir causé une atteinte au respect de sa vie privée », conseille-t-il. Selon Me Arvin Halkoree, « c’est un délit grave ».

En vertu de l’article 297 (c) du code pénal de Maurice, le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou de plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation, sera puni d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans et d’une amende ne dépassant pas Rs 100 000.

Son emploi en jeu
Les déboires de Simran se poursuivent. Le vendredi 21 juin, un responsable du snack où elle travaille lui a confié que les affiches en questions ont atterri entre les mains du propriétaire du commerce. Celui-ci envisagerait de la mettre à la porte.

 

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