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Derrière les murs de bungalows : silence on cultive…

L’ampleur de la culture de cannabis a stupéfié les policiers qui ont effectué la descente.

Les trafiquants de drogue profitent de plus en plus des appartements et des villas de luxe pour y installer leurs cultures de cannabis ou leurs laboratoires de drogue synthétique. Ces lieux discrets et confortables leur permettent d’échapper à la vigilance des autorités.

Les villas et les appartements de luxe semblent être devenus des repaires de trafiquants de drogue. Les suspects profitent de l’absence ou de la complicité des propriétaires pour y installer leurs cultures de cannabis ou leurs laboratoires de drogue synthétique. Ces lieux discrets et confortables leur permettent d’échapper à la vigilance des autorités et de bénéficier d’un matériel sophistiqué.

Le dernier cas en date remonte au jeudi 7 septembre, quand une opération coup-de-poing a permis d’arrêter un cultivateur de cannabis, installé dans un bungalow d’un « Gated Morcellement ». Après plusieurs semaines de surveillance, les policiers de la Special Support Unit (SSU) ont fait irruption dans son appartement de luxe, situé à Pointe-aux-Piments. Ils y ont découvert plus d’une quinzaine de plants de Skunk, une variété puissante de cannabis, d’une valeur de Rs 1 million environ, dans une serre équipée. La taille et la qualité des plants ont stupéfié les agents. Le suspect, Naseer Bhugeloo, âgé de 32 ans, a été interpellé sur place et placé en détention. 

Poursuivi pour culture de cannabis, le trentenaire avait réussi à échapper à la vigilance des autorités pendant plusieurs mois, grâce à la discrétion du lieu. La Special Intelligence Cell (SIC) de la SSU a mené l’opération après avoir recueilli des renseignements sur l’activité du suspect. L’équipe du chef inspecteur Rajcoomar Seewoo a effectué plusieurs opérations de recoupement d’informations avant d’obtenir un mandat pour perquisitionner le bungalow. Sur place, les policiers ont découvert une chambre-froide où les plants étaient entreposés.

Ce n’est toutefois pas la première fois que la police tombe sur ce genre d’installation. En mars 2018, à Triolet, la brigade antidrogue avait démantelé un laboratoire clandestin de drogue synthétique, mis en place par Kusraj Lutchigadoo. Le suspect utilisait un appartement appartenant à ses proches, qui l’avaient abandonné. Il y fabriquait de la drogue à partir de 300 sachets de thé, selon l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu).

En novembre 2020, après le meurtre de la policière Dimple Raghoo, la Major Crime Investigation Team avait fait une autre découverte. Un appartement loué par l’un des jeunes de la bande servait à fabriquer de la drogue synthétique. La police avait saisi tout un attirail dans l’appartement, mais aussi sur des terrains en friche dans le quartier.

Depuis, l’Adsu a multiplié les opérations pour débusquer les trafiquants qui se cachent dans des lieux tels que ces villas. Elle travaille sur des renseignements dans la même direction. Elle appelle également les propriétaires à être vigilants et à signaler toute activité suspecte dans leur voisinage.

Les démêlés de Naseer Bhugeloo

Ce n’est pas la première fois que Naseer Bhugeloo est dans le collimateur de la police. En décembre 2019, il avait été arrêté à Quatre-Bornes avec Rs 654 175 en sa possession. Il était soupçonné de blanchiment d’argent lié au trafic de drogue. Il n’avait pas pu justifier l’origine des fonds devant les enquêteurs. Il était accompagné d’une femme lors de son interpellation.

 

 

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