Le ministère de la Santé économise plus de Rs 15 millions
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L’hôpital Dr A. G. Jeetoo dispose d’un nouveau centre de dialyse depuis le vendredi 18 janvier. Tous les malades de la zone y seront ainsi regroupés et n’auront plus à être traités dans certaines cliniques privées. Une économie pour le ministère de la Santé mais un manque à gagner pour les cliniques privées.
141. C’est le nombre de patients souffrant d’insuffisance rénale terminale que l’hôpital Dr A. G. Jeetoo peut désormais accueillir chaque jour pour des séances de dialyse, depuis la mise en opération de ce deuxième centre.
Avec les 26 nouvelles machines, l’établissement hospitalier passe de 21 à 47 machines au total. « Nous avons plus que doublé notre capacité d’accueil », affirme avec satisfaction le Dr Kevin Fagoonee, spécialiste en néphrologie de l’hôpital portlouisien. « Ainsi, nous pouvons avoir à notre charge plus de 280 patients qui résident dans la zone de l’hôpital. Auparavant, la moitié de ces patients était référée à des cliniques privées : City Clinic, Chisty Shifa Clinic, Clinique du Nord et Wellkin Hospital », explique-t-il.
Avec l’arrivée des nouvelles machines, les cliniques privées vont souffrir d’un manque à gagner.»
« Graduellement, les patients qui vont faire leur dialyse dans les établissements privés vont rejoindre la liste des patients de l’hôpital Jeetoo », affirme le Dr Kevin Fagoonee. Ce qui va permettre au ministère de la Santé d’économiser entre Rs 15 millions et Rs 20 millions, ajoute-t-il.
Séances tardives
Selon nos informations, le coût d’une séance de dialyse varie entre Rs 3 800 et Rs 4 500 dans les cliniques privées. Chaque patient a besoin de trois séances par semaine. Si le ministère de la Santé va faire des économies avec l’arrivée des nouvelles machines, en revanche, les cliniques privées vont probablement souffrir d’un manque à gagner.
Par ailleurs, le nouveau centre vient résoudre également le problème de séances tardives, précise le spécialiste en néphrologie de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Avec le nombre de patients, les dialyses pouvaient durer jusqu’à 23 heures. De ce fait, certains patients rentraient chez eux au milieu de la nuit ou aux petites heures du matin. Ce qui était un gros inconvénient. Désormais, les séances de dialyse n’iront pas au-delà de 20 heures.
Rappelons que les dialyses, à raison de trois séances de quatre heures par semaine, sont indispensables pour la survie des patients. « Les reins des patients souffrant d’insuffisance rénale terminale ne fonctionnent plus. Le travail de purification de leur sang doit ainsi être effectué par la machine. Sans cela, ils risquent des complications de santé qui pourraient leur être fatales », fait ressortir le médecin.
Notons que la mise en opération de ce nouveau centre de dialyse a été reporté en raison du retard qui est survenu pour la mise en place de la station de traitement d’eau. « Nous avons choisi de nous assurer que tout soit prêt pour ouvrir le centre afin de dispenser un service qui répond aux normes internationales en ce qu’il s’agit de la sécurité, de l’hygiène et de l’espace dont doivent disposer les patients », souligne le Dr Fagoonee.
Le Regional Health Director de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, le Dr Ismet Nawoor, estime que les patients sortiront gagnants avec la mise en opération de ce deuxième centre de dialyse.
Salle plus spacieuse et personnel formé
Le nouveau centre de dialyse de l’hôpital Dr. A. G. Jeetoo est plus spacieux. Les 26 nouvelles machines sont de la dernière génération et sont plus performantes, font ressortir les membres du personnel. L’équipe, placée sous la houlette de la Ward Manager Auckburally, semble être bien rodée. Le Dr Ismet Nawoor, Regional Health Director de cet établissement hospitalier, et le Dr. Kevin Fagoonee rappellent que le personnel compte plusieurs années d’expérience. De plus, ils précisent que ceux qui sont venus les épauler ont été formés pour travailler dans ce département, que ce soit pour le maniement des machines ou l’encadrement des patients.
Les patients que nous avons rencontrés se disent heureux de pouvoir suivre leur traitement dans cette nouvelle salle à l’hôpital Dr. A. G. Jeetoo. « Le personnel est accueillant et amical. Nous n’avons aucune appréhension. Nous nous sentons à l’aise et en confiance. »
Satisfait, il espère que le ministère continue sur sa lancée
Le secrétaire de la Renal Disease Patients Association, Bose Soonarane, accueille avec beaucoup de satisfaction l’ouverture d’un deuxième centre de dialyse à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Il espère que le ministère de la Santé continuera sur sa lancée et mettra à la disposition des patients de nouveaux centres de dialyse. « Ce n’est pas suffisant avec le nombre de patients souffrant d’insuffisance rénale à Maurice », dit-il.
Ce dernier espère que le centre de dialyse de l’hôpital de Montagne-Longue ouvrira bientôt ses portes et que des changements interviendront également du côté de Riche-Mare. Bose Soonarane soutient que le centre de dialyse de la localité n’est pas assez spacieux pour accueillir le nombre croissant de patients de la région de Flacq. Il souhaite également le remplacement des anciennes machines.
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