Dépossession des terres  Clency Harmon menace de faire une autre grève de la faim

Il ne compte pas baisser les bras de sitôt. Il envisage de faire une autre grève de la faim afin de faire entendre sa voix. C’est ce qu’a affirmé Clency Harmon, le porte-parole de l’Association justice, réparation et restitution. Il ne cesse de plaider pour la création d’un tribunal foncier qui traitera des cas de dépossession de terres. 

Jusqu’à présent, il a fait deux grèves de la faim; Clency Harmon a tenu à préciser que son association n’entend rien sur la mise en place d’une Land Court. « J’ai fait une première grève de la faim de 17 jours et une seconde de 11 jours. J’ai risqué ma vie et voilà comment le gouvernement nous traite », a-t-il souligné. Ce dernier a fait ressortir que les 300 familles de son association attendent toujours de voir la lumière au bout du tunnel. 

C’est après la deuxième grève de la faim qu’une ébauche a été faite et envoyée au chef juge, mais jusqu’à présent on n’entend rien, a-t-il affirmé. « Toutefois, on a entendu dire qu’un rapport a atterri sur le bureau de l’Attorney General. » Clency Harmon a fait comprendre que son association envisage un plan d’action et compte manifester devant l’Assemblée nationale. « C’est la seule façon de faire entendre notre voix. Si le besoin se fait sentir, on fera une autre grève de la faim », a-t-il dit. 

Le souhait de Clency Harmon est de voir instituer un tribunal foncier, déjà promis en décembre 2018 par le gouvernement d’alors, avec un comité interministériel qui a réitéré sa position sur le sujet le 12 avril 2019. D’ailleurs, un accord avait été signé par Dev Manraj, secrétaire financier au ministère des Finances. 

Pour conclure, il a énoncé que le tribunal foncier doit notamment se pencher sur des cas de terres spoliées au détriment de descendants d’esclaves ou de coolies, comme l’a indiqué le rapport de la Commission Justice et Vérité publié en 2011.