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Dépenses alléguées avec une carte bancaire de Planet Earth Institute : la pression s’accentue sur la présidente de la République

Ameenah Gurib-Fakim

À l’Hôtel du gouvernement, le soutien à la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, s’est considérablement affaibli. Mis à part le vice-Premier ministre et leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo, qui avait proposé le nom d’Ameenah Gurib-Fakim comme candidate à la présidence avant les élections générales, ils sont peu qui lui offrent encore leur soutien.

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Cela, même dans le camp du Muvman Liberater, à l’instar du Deputy Chief Whip, Ravi Rutnah, qui a déclaré au Défi Plus, vendredi, que « si les allégations s’avèrent, elle doit démissionner avec effet immédiat ».

À l’Hôtel du gouvernement, on préfère souligner que c’est l’affaire d’Ameenah Gurib-Fakim et non pas celle du gouvernement. Il y a le gouvernement d’un côté, puis la présidente de l’autre. À noter que, malgré plusieurs sorties jeudi et vendredi, dont une à la State House jeudi, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, s’est gardé de voler au secours de la chef de l’État.

Les révélations par rapport à ses dépenses personnelles en 2016 avec une carte platinum de Planet Earth Institute (PEI), ONG dirigée par le controversé homme d’affaires angolais, Alvaro Sobrinho, viennent s’ajouter à une série de données qui avaient déjà apparu à la lumière du jour l’année dernière.

Mais au niveau de la présidence, on tient ferme. Dans une déclaration à Radio Plus, vendredi, Ameenah Gurib-Fakim devait affirmer qu’elle a « des doutes sur l’authenticité des documents qui ont été publiés » et invite l’express, qui a publié ces documents bancaires, de venir prouver leur authenticité. « J'ai constaté que des documents ont été publiés dans l'express. Je mets ce journal au défi d'établir l'authenticité de ces documents. J'accorde 24 heures à ce journal pour le faire. Je répondrai à toutes les questions seulement si l'express le fait », a déclaré Ameenah Gurib-Fakim.

La Sentinelle, propriétaire de l’express, a réagi à son tour par le biais de son directeur des publications, Nad Sivaramen: « C’est à la Présidente de venir expliquer le contexte de ces dépenses. The onus is on her de venir prouver que nos documents ne sont pas authentiques ». Et d’ajouter que « depuis mardi, avant la publication de l’article, nous avons appelé la Présidente pour avoir sa version des faits. Nous lui avons même envoyé des e-mails et des tweets, en vain. »

Nad Sivaramen soutient que toutes les vérifications nécessaires ont été faites. « Si les documents n’étaient pas authentiques, on ne les aurait jamais publiés et la Présidente les aurait déjà démentis ».

 

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