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Dengue : polémique autour de l’efficacité des mesures prises

fumigation

Il n’y a pas eu de nouveau cas de dengue recencé depuis fin mars à ce jour. Les mesures mises en place par le ministère de la Santé portent leurs fruits, selon le responsable du Communicable Diseases Control Unit (CDCU) le Dr Vasantrao Gujadhur. Un avis que ne partage pas le Dr Deoraj Caussy, épidémiologiste.

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Le nombre de cas de dengue s’est stabilisé à 58, selon les chiffres indiqués par le ministère de la Santé à la fin du mois de mars dernier. Depuis, aucun nouveau cas n’a été enregistré, a affirmé le Dr Vasantrao Gujadhur, responsable de la Communicable Diseases Control Unit (CDCU) du ministère de la Santé. Le principal foyer, qui était la région de Vallée-des-Prêtres, a connu divers exercices de fumigation et des traitements au larvicide. De plus, la localité a été nettoyée et débarrassée des détritus et de tout objet pouvant servir de gîtes aux larves. Des campagnes de sensibilisation au porte-à-porte pour détecter d’éventuels cas de fièvre ont aussi été menées auprès des habitants. Pour le Dr Gujadhur, ces mesures ont été efficaces, mais la vigilance reste de mise, insiste-t-il. « Nous avons fait le nécessaire pour que l’épidémie soit contenue et enrayée dans un seul lieu », explique-t-il.

Cependant, l’arrêt de l’épidémie est surprenant soutient l’épidémiologiste Deoraj Caussy. Selon lui, l’exercice de fumigation à l’extérieur a ses limites. Il n’atteint pas forcément les cibles contaminées par les moustiques porteurs du virus de la dengue. « Ces moustiques sont très souvent un résident dans la maison, donc il faut faire des pulvérisations à l’intérieur des maisons où habitent les personnes contaminées par la dengue », dit-il.

Selon lui, il est également anormal qu’aucun nouveau cas n’ait été détecté depuis plusieurs jours. « Une épidémie comme la dengue, qui est transmise par les moustiques, est caractérisée par une courbe épidémiologique, avec une pente qui grimpe et descend graduellement », explique-t-il. Il estime qu’il y a une lacune dans la surveillance. De fait, il est difficile de répertorier tous les cas de dengue en temps réel:  on ne peut pas passer de 58 à zéro !

« Il est évident qu’on n’a pas répertorié la pente montante et descendante de la courbe et ceci indique une anomalie aberrante dans la surveillance », dit-il. Selon lui, l’absence de nouveaux cas ne peut uniquement être attribuée aux mesures prises par le ministère de la Santé. Elle peut aussi découler d’une baisse de la pluviométrie et dans la population de moustiques.

L’épidémiologiste considère que la surveillance mise en place au port et à l’aéroport  est incomplète. « Le système de surveillance doit être accentué pour les maladies comme la dengue. Le service sanitaire public doit chercher des cas potentiels dans les centres de santé du privé », soutient-il.

 

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