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Dengue - Dr Deoraj Caussy : «L’estuaire de Terre-Rouge doit être surveillé»

La fièvre dengue continue sa progression à Roche-Bois. Près d’une cinquantaine de cas ont été recensés dans cette localité. Mais toutes les mesures ont été prises afin de contenir la maladie, assure le ministère de la Santé. 

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124 cas de dengue ont été recensés jusqu’ici. Les premiers furent enregistrés le 26 février dernier. Si quelques cas isolés ont été notés à Quatre-Bornes, Bois-Chéri et Grand-Baie, c’est surtout la région de Vallée-des-Prêtres qui a été, à ce jour, le plus affecté. Alors que le ministère de la Santé avait annoncé qu’il n’y avait plus de cas dans cette localité à la fin du mois de mars, de nouveaux cas ont été recensés au début du mois d’avril à Résidence La Cure. Malgré les dispositions prises à Vallée-des-Prêtres pour contenir la maladie : campagnes soutenues de fumigation, de traitement larvicide et de nettoyage. Seize cas ont ainsi été recensés, à ce jour, à Résidence La Cure avant que ce soit au tour de Roche-Bois d’être touché par la fièvre dengue. Une cinquantaine de cas ont été enregistrés en l’espace de quelques jours en dépit du protocole mis en place. Une dizaine de personnes ont été hospitalisées. 

« C’est maintenant que les autorités prennent les mesures appropriées pour contrer les moustiques vecteurs de la dengue », estime le Dr Deoraj Caussy épidémiologiste. Cela à travers des exercices de fumigation de produits anti moustique à l’intérieur et à l’extérieur des maisons. Initialement c’était uniquement à l’extérieur, dans les cours et les terrains en friche. Selon lui, il faut améliorer le suivi des malades afin d’éviter que la maladie ne se propage. Et d’ajouter que compte-tenu de la situation qui prévaut à l’île de la Réunion, où la barre de plus de 1 000 nouveaux cas de dengue chaque semaine a été franchie. Ce qui a porté le nombre de cas rapporté à 7 700 du début de l’année au 30 avril, selon la Cellule de l’institut de veille sanitaire. 

« Des mesures de prévention auraient dues être mises en place, comme le nettoyage des terrains en friche et le contrôle de la population de moustique », explique le Dr Caussy. Il ajoute que les moustiques ne sont pas tous contaminés en même temps dans une même localité. « Passer de zéro à 20 n’est pas possible, car les personnes ne sont pas contaminées en même temps » fait-il ressortir. Il préconise un meilleur suivi des personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire celles qui souffrent d’une maladie chronique (diabète, hypertension, insuffisance rénale) afin d’éviter des complications.

En raison de la proximité de l’estuaire de Terre-Rouge, le Dr Caussy est d’avis qu’il faut exercer une grande surveillance de ce côté-là, car il n’est pas très loin de Roche-Bois. La zone étant marécageuse, les moustiques peuvent y pondre leurs œufs, dit-il. Mais au ministère de la Santé, une source proche du dossier affirme que toutes les dispositions ont été prises afin de contenir la maladie. Des campagnes de sensibilisation ont lieu et des enquêtes pour détecter d’éventuels nouveaux cas de fièvre sont effectuées régulièrement.

Le Senior Community Physician du ministère, le Dr Fazil Khodabocus, exhorte, pour sa part, la population à prendre certaines mesures afin d’éviter la prolifération des moustiques : évacuer l’eau du toit de la maison, éviter toute accumulation d’eau dans la cour et nettoyer les terrains en friche et les endroits qui pourraient servir de gite larvaire pour les moustiques. « Il faut aussi se protéger des piqures de moustiques en appliquant des produits répulsifs et porter des vêtements à manches longues », explique-t-il. La vigilance doit être de mise afin d’éviter une propagation de l’épidémie, ajoute-t-il.

 

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