Dengue : des ovitrappes létales à autodissémination installées à Roche-Bois

La lutte contre les moustiques a débuté à Roche-Bois avec la mise en place de soixante ovitrappes létales à autodissémination dans les cours des résidents de la région, le mercredi 19 juillet. Cette opération se poursuivra dans les prochains jours, et une évaluation est prévue dans un mois.

Cette nouvelle méthode s’ajoute aux méthodes conventionnelles utilisées jusqu’ici, à savoir le fogging et le larviciding, qui, bien qu’efficaces dans d’autres localités, n’ont pas donné les résultats escomptés dans la région.

Les résidents ont bien accueilli cette approche après des explications sur le concept. Le Dr Diana Iyaloo, responsable de la Vector Biology and Control Division, explique que ces ovitrappes contiennent une solution de pyriproxyfène, un régulateur de croissance des insectes. Elles vont à la fois emprisonner les œufs et les larves pondus par la femelle, empêcher leur développement et répandre le produit qui va s’imprégner sur les insectes.

Les moustiques femelles qui viennent pondre dans le piège avec la solution de pyriproxyfène auront alors une durée de vie réduite. Les œufs pondus par les moustiques dans la solution de pyriproxyfène ne se transformeront pas en moustiques adultes. 

En visitant d’autres lieux inaccessibles ou indétectables, comme les eaux stagnantes, les moustiques vont disséminer le produit à leur insu. 

Quatorze cas actifs 

Il y a quatorze cas actifs de fièvre dengue. 145 cas ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie le 3 juin. Le foyer de ces moustiques-tigres est situé dans les régions de Roche-Bois et Baie-du-Tombeau, qui comptent des zones difficiles d’accès, d’où le fait que le nombre de moustiques n’a pas baissé comme prévu. Les moustiques peuvent voyager dans un rayon de 300 à 500 mètres et piquer plusieurs personnes durant leur cycle de vie de 30 jours.

Les cas recensés dans d’autres régions de l’île peuvent provenir de la région de Port-Louis à travers des personnes qui ont transité dans la localité et qui ont été piquées par un moustique infecté par la dengue. La chaîne de transmission s’est par la suite poursuivie.