La démission de Rajanah Dhaliah de ses fonctions en tant que Parliamentary Private Secretary (PPS), annoncée en ce lundi 28 août, a été commentée par des membres de l’opposition. Pour ces derniers, il s'agit d' « une démission longtemps attendue ».
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Shakeel Mohamed, député du Parti Travailliste, déplore la durée de temps qu'il aura fallu pour en arriver là. Selon lui, l’ex-PPS s'est accroché à son siège et au pouvoir jusqu'au dernier moment. Shakeel Mohamed estime que le Premier ministre a cherché à éviter une élection partielle.
Ajay Gunness du Mouvement militant mauricien (MMM) partage son avis. Il se pose la question suivante : « Pourquoi n'a-t-il pas choisi de démissionner en tant que député ? » Ajay Gunness dit souhaiter que la Commission anti-corruption (Icac), « qui a manifesté une certaine lenteur dans le traitement de cette affaire », convoque également le ministre de l'Agro-industrie, Maneesh Gobin.
Du côté du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), on partage une opinion similaire. Les Bleus qualifient cette situation du « mauvais cinéma ». En ce qui concerne l'opposition extra-parlementaire, Bruneau Laurette en particulier affirme que l'Icac aurait dû procéder à des arrestations en lien avec cette affaire.
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Rappelons que Rajanah Dhaliah, élu du MSM dans la circonscription no 7 (Piton-Rivière-du-Rempart), a soumis sa lettre de démission au Président de la République par intérim ce matin. Toutefois, il continuera de siéger en tant que député à l’Assemblée nationale.
Cette semaine s’annonçait cruciale pour le PPS Dhaliah. Samedi, le leader du MSM a pris position en faveur de la commission anticorruption. Lors du comité central du parti, samedi, il n’a pas caché sa frustration face au refus du PPS Dhaliah de répondre à la convocation de l’Icac.
Les allégations de corruption concernant l’attribution d’un bail à l’Eco Deer Park Association pour un terrain près de Grand-Bassin ont mis Rajanah Dhaliah sous les projecteurs. Par le biais de son avocat, Ravi Rutnah, il avait exprimé son intention d’avoir recours au Privy Council afin d’éviter la convocation de la commission anticorruption à la suite du rejet de sa demande d’injonction par un juge en référé.
Cependant, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, considère que lorsqu’on est convoqué par une institution, il est essentiel d’assumer ses responsabilités et de répondre à l’appel. Pravind Jugnauth a également exprimé le souhait que Rajanah Dhaliah « step down » de ses fonctions.
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