Il vit une situation très compliquée. Sailendrasingh, divorcé, est marchand ambulant. Il s’est résolu à revendre de petites bouteilles d’alouda qu’il se procure auprès des fournisseurs. Analphabète, il a décidé de produire lui même ses boissons et d’en faire un gagne-pain. Le chemin est plein d’embûches.
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«Être analphabète est un grave handicap pour se trouver du travail », expliquait cet habitant de New Grove à l’antenne d’Xplik ou K. « J’habite avec ma mère qui est alitée et diabétique. Les revenus de ma petite activité commerciale et la pension de ma mère ne suffisent pas à couvrir les dépenses de la maison. La fourniture en électricité et en eau a été coupée, car je n’arrivais pas à régler les factures. Je dois baisser la tête quand je passe devant le boutiquier, car j’ai des comptes que je n’ai pas encore réglés chez lui. Parfois, je trouve de la nourriture uniquement pour ma mère et, moi, je dors le ventre vide», confie Sailendrasingh.
Se mettre à son compte
Pour prendre son destin en main, il décide de se tourner vers la Small and Medium Enterprise Developement Authority (SMEDA) afin de bénéficier d’un prêt pour augmenter la production de ses bouteilles d’alouda.
Après avoir étudié son dossier, l’organisation de soutien aux petites entreprises le canalise vers la MauBank pour un prêt de Rs 250 000. Sauf que, selon les règlements, 10 % de la somme empruntée (soit Rs 25 000) doivent être versés sur un compte à cette banque afin de pouvoir enclencher les démarches.
Sailendrasingh, désespéré, s’est tourné vers l’équipe d’Xplik ou K. « Où vais-je trouver pareille somme ? Je n’ai même pas de quoi trouver pour manger correctement au quotidien.» En larmes, il dit ne plus savoir que faire et vers quelle porte frapper. « Tan ki enn dimoun ena kouraz, li kapav galoupe tou kote, mais kan kouraz fini, enn kout tou kalite kiksoz negatif vinn dan so latet ! » exprimait ce monsieur anéanti.
Cotation excessive
Notre rédaction s’est tournée vers la banque concernée. Sailendrasingh a été accueilli par un préposé chargé de revoir son dossier. D’abord, pourquoi solliciter un emprunt de Rs 250 000 ? Le représentant de la banque nous explique que les magasins vers lesquels Sailendrasingh s’est tourné pour obtenir des cotations pour lancer son activité « ont abusé sur les montants et des matériels peu utiles ont été listés ». Selon ce représentant, « un capital de Rs 15 000 suffirait au demandeur pour lancer son activité. » Le monsieur a donc aidé Sailendrasingh à refaire sa cotation, en lui expliquant les points qui manquaient à son dossier pour permettre l’examen de sa demande de prêt.
Sollicité pour un commentaire sur ce cas spécifique, Phalraj Servansingh, directeur de la SMEDA, explique que « la SMEDA ne s’occupe pas du financement des entrepreneurs. Nous sommes là pour conseiller et aider les personnes au niveau de leurs démarches administratives, comme par exemple, établir un Business Plan. Les 10 % réclamés par la banque sont tout à fait normaux, car cela est prévu dans les règlements bancaires avant de débourser un prêt. Un micro-loan peut être proposé à Sailendrasingh. Je dois voir quel type de projet ce monsieur veut lancer afin de lui conseiller la meilleure option possible.» Rendez-vous a donc été pris entre les deux parties.
NOTE : Les personnes qui veulent venir en aide à Sailendrasingh pour qu’il puisse lancer son business ou lui offrir du travail peuvent prendre contact avec lui sur le 5 751 5264.
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