Déjà arrêté pour trafic d’oiseaux puis relaxé : un Réunionnais intercepté à l’aéroport avec du zamal 

Cette fois, les ennuis judiciaires pourraient être bien plus compliqués pour Jean Patrick Ferrere qu’une affaire d’exportation d’oiseaux vivants. Ce ressortissant réunionnais de 58 ans a été intercepté avec 1,16 kilo de feuilles de zamal dès son arrivée à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam dans la matinée du samedi 19 août 2023. La police a aussi découvert 9 600 de feuilles de papier à rouler. 

Le quinquagénaire a aussitôt été arrêté puis placé en détention policière. Il devrait être présenté devant la justice ce lundi 21 août. Il sera inculpé de trafic de drogue avec des circonstances aggravantes, c’est-à-dire l’importation de cannabis avec des preuves de trafic. 

L’homme est originaire de Ste-Anne, dans l’Est de la Réunion. Samedi, il avait déjà récupéré ses bagages à l’aéroport de Plaisance et il s’apprêtait à quitter le hall des arrivées quand des douaniers de la Customs Anti-Narcotics Section ont décidé de le contrôler. Ses bagages ont été passés au scanner à rayons X et des objets soupçonnés d’être des stupéfiants ont été aperçus dans une des valises.  

Les policiers l’ont immédiatement inspectée. Ils y ont découvert les feuilles de papier à rouler enroulées dans du scotch. En les ouvrant, ils ont trouvé une importante quantité de feuilles de zamal (cannabis réunionnais) pesant 1,16 kilo et soigneusement dissimulée. Dans la valise, les agents ont aussi vu 20 carnets de « roll your own cigarettes papers » contenant les 9 600 de « ti papie ». 

Un exercice de « controlled delivery »

a aussi été organisé pour remonter jusqu’aux contacts locaux du suspect. L’opération, menée sous la supervision du chef inspecteur Goinden, n’a toutefois rien donné.  Jean Patrick Ferrere n’est pas inconnu de la justice mauricienne. Le 28 juin 2023, une inspection de sa valise à l’aéroport de Plaisance, après que des gazouillements ont été entendus, avait conduit à la découverte de deux cages renfermant au total 105 serins vivants, des oiseaux représentant un business lucratif à l’île sœur. 

Le Réunionnais s’apprêtait à embarquer pour se rendre à St-Denis quand il avait été arrêté. Lors de sa comparution devant la justice, la magistrate de la cour de Mahébourg avait décidé de lui accorder la liberté sans condition après qu’il avait payé les frais de justice.