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Défi Deal : Campagne #sheisheretostay - Sarah Al-Janabi : entrepreneure à 23 ans 

Sarah Al-Janabi est la directrice de Lea Café, à Port-Louis.

À seulement 23 ans, Sarah Al-Janabi est déjà une entrepreneure hors pair. Elle est la responsable de Lea Café, un business familial qu’elle gère avec adresse. Également auteure de deux livres, elle se joint à la campagne #sheisheretostay, lancée par Le Défi Deal dans le cadre de la journée internationale des femmes. Rencontre. 

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«Ce n’est pas facile d’avoir 23 ans et d’être une femme à la tête d’un business. Il faut vraiment aimer ce que l’on fait pour s’en sortir », confie Sarah Al-Janabi. Et on peut dire qu’elle aime ce qu’elle fait. Sarah est à la tête de Lea Café. Ce restaurant, situé dans la Newton Tower à Port-Louis, est spécialisé dans les saveurs du Moyen-Orient et propose d’autres cuisines du monde. 

« J’ai également organisé plusieurs événements au café tels que les ‘Poetry Nights’, les ‘Entrepreneurship Nights’ et divers ateliers animés par moi-même et d’autres personnes. Nous prévoyons de continuer sur cette voie car Lea Café est un endroit pour créer des liens et responsabiliser la communauté autant que possible », explique cette habitante de Quatre-Bornes.

Cela fait un an que Sarah gère Lea Café, qui s’appelait auparavant Arabia Gourmet Café. Depuis l’ouverture du restaurant en 2015, elle s’y est donnée corps et âme. Elle a porté plusieurs casquettes, commençant par être employée de service. Plongeuse, serveuse, elle s’occupait également du nettoyage, entre autres. 

« J’ai débuté dans l’entreprise familiale sans aucune idée du fonctionnement d’une entreprise. J’étais étudiante en sciences au lycée, alors j’ai commencé à travailler au bas de l’échelle. Au fil des ans, j’ai gravi les échelons jusqu’à un point où la majorité des contributions et de la stratégie pour le café étaient les miennes. En même temps, je partais à l’école et ma journée se poursuivait au café, souvent jusqu’à 23 heures, minuit. J’y travaillais aussi à plein temps pendant toutes les vacances », raconte la jeune femme, qui vient de terminer son Bachelor en commerce, entrepreneuriat et marketing, et qui poursuit ses études en psychologie. 

C’est sa mère, d’origine palestinienne, qui l’a mise sur cette voie. Au début, celle-ci voulait partager sa culture et la cuisine du Moyen-Orient. Sa fille a apporté une touche moderne. « Je sentais qu’il était de ma responsabilité de tirer vers le haut le business familial. C’était instinctif. J’aurais pu décider de trouver du travail quelque part mais je savais, au fond de moi, que j’avais développé suffisamment de compétences pour relever le défi de l’entrepreneuriat. Mes études ont également contribué à mon parcours. »

La tâche n’a pas été si facile mais Sarah a persévéré pour arriver à bon port, car très jeune, elle devait trouver l’équilibre entre ses études et son travail pour faire grandir l’entreprise familiale. Elle a investi beaucoup de son temps et de son énergie depuis le début et cela l’a aidée à faire face à des choses auxquelles elle n’aurait jamais songé. « Ces événements m’aident maintenant à prendre de meilleures décisions et à rester ferme. »

Aujourd’hui, elle n’a aucun regret. Elle se passionne pour son travail et apprécie le fait de pouvoir être créative. « Je n’ai pas la moindre formation professionnelle en restauration ou en hôtellerie, seulement de l’expérience. J’ai travaillé sur chaque item de la carte. J’ai essayé et ressayé jusqu’à monter une carte qui corresponde au mieux à ce que nous voulons proposer. J’adore cette phase qui nécessite de la créativité et faire de Lea Café bien plus qu’un café. »

Auteure de deux livres

Malgré ses obligations professionnelles, Sarah Al-Janabi trouve le temps de s’adonner à sa plus grande passion, l’écriture. Elle a d’ailleurs publié deux livres de poésie : « Meraki », quand elle avait 18 ans, et « More Than Pretty Words » en 2019. Les deux livres ont pour thème la découverte et le développement de soi. 

« Meraki était mon premier livre. J’étais terrifiée de le publier. Je n’avais aucune idée de ce que serait le résultat. Je savais juste que j’adorais écrire et je voulais partager cela avec les autres dans l’espoir d’aider quelqu’un à donner un sens à ses émotions. Et à ma bonne surprise, le livre a été bien accueilli », raconte-t-elle.

Deux ans plus tard, elle sort « More Than Pretty Words », qui n’est pas une suite mais un ouvrage plus mature. « C’est un livre sans ordre spécifique, ni chapitres, tout comme notre esprit et notre cœur, qui sont censés refléter tout ce que nous sommes en tant qu’êtres humains. » 

En plus de l’écriture, Sarah chante et joue aussi de la guitare et du piano. En 2020, sa première chanson, en collaboration avec Shehzad K, a atteint plus de 100 000 vues sur YouTube. C’était le générique de l’émission « Lockdown Island ». « Le business occupe beaucoup de mon temps mais j’espère pouvoir continuer à explorer et développer mon côté artistique. »

#sheisheretostay : «Nous avons toutes un potentiel inexploité»

Sarah Al-Janabi soutient la campagne #sheisheretostay. « Toutes les femmes méritent d’avoir la chance de montrer ce qu’elles peuvent offrir au monde. Nous avons toutes un potentiel inexploité que nous ne pouvons imaginer. Nous devons apprendre à exploiter ce pouvoir et à créer des choses incroyables. Soyez disciplinées, planifiez et travaillez dur sans vous soucier de ce que les autres peuvent dire. »

 

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