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Deepshikha Parmessur : «Légaliser le cannabis va diminuer l’attrait pour la drogue synthétique» 

Leur performance en tant que parlementaires lors du National Youth Parliament (NYP) a séduit plus d’un. Pour eux, la méritocratie doit primer à tous les niveaux. Deepshikha Parmessur, Hicham Khamlichi et Sydamah Mitradeva Rao, qui ont participé à cette séance parlementaire, étaient les invités de l’émission ‘Au cœur de l’info’ de Radio Plus.

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Les jeunes sont intéressés par la chose politique, mais encore faut-il qu’on leur laisse de la place. C’est l’avis de Deepshikha Parmessur qui avait assumé le rôle de Premier ministre, Hicham Khamlichi (leader de l’opposition) et Sydamah Mitradeva Rao (Speaker de l’Assemblée nationale). Ils avaient participé, la semaine dernière, à la deuxième édition du National Youth Parliament. 

Lundi, ils ont livré leurs impressions sur divers sujets, dont la légalisation ou la dépénalisation du cannabis. Selon Deepshikha Parmessur, légaliser le cannabis serait une façon pour contrecarrer l’usage de la drogue synthétique. « En légalisant le cannabis, cela va diminuer l’attrait pour les drogues de synthèse », a-t-elle expliqué. Mais elle a, néanmoins, soutenu qu’il faut quand même des recherches pour mesurer l’impact de la légalisation de ce produit. 

Pour Sydamah Mitradeva Rao, il est important de faire la distinction entre légalisation et dépénalisation et décider de ce qui serait le plus approprié. En même temps, il faut aussi connaître les effets sur l’usage du cannabis médicinal et récréatif. « Il faut, avant tout, mettre de l’ordre dans tout cela », a-t-il souligné. 

Selon Hicham Khamlichi, tout le débat autour du cannabis ne devrait pas être laissé entre les mains des politiciens, mais entre celles des experts. Mais discuter de la légalisation ou de la dépénalisation du cannabis n’est pas prioritaire, il y a d’autres sujets qui méritent qu’on s’y attarde, comme l’assainissement du système de l’éducation.

À ce sujet, les parlementaires en herbe ont soutenu que le système éducatif est trop centré sur les études académiques et est trop compétitif. Hicham Khamlichi est aussi d’avis que les matières proposées ne sont pas suffisantes et n’offrent pas de grandes opportunités. Le leader de l’opposition en herbe le temps du National Youth Parliament a aussi affirmé que les troubles mentaux des étudiants lors de leurs études n’ont pas été suffisamment pris en considération. Il a souhaité que des sujets autour de la culture, des langues, de la politique et de la philosophie soient aussi proposés dans les cursus scolaire et universitaire. « Nous devons avoir un système éducatif qui incite aussi les jeunes à faire de la politique », a-t-il dit. 

Les parlementaires en herbe ont aussi soutenu que la politique les intéresse mais qu’il faut avant tout l’assainir à Maurice. « Il n’y a pas de diversité en termes d’idées et d’âge et pas assez de place pour les femmes », selon Deepshikha Parmessur. 

Sydamah Mitradeva Rao a soutenu pour sa part qu’il y a une déconnection entre les politiciens et les aspirations de la population. « La méritocratie et non le lien de parenté doit primer au niveau de l’embauche », a soutenu Hicham Khamlici.

L’émission était animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert.

 

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