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Deepa Greedhun candidate aux élections municipales en Italie

Deepa Greedhun, ci-contre avec son époux Raj Gooriah, prêtre du temple Sri Lakshmi Narasimha Bhaktula Mandiramu, situé à Catane, représente le Parti démocrate sur une liste d’union de centre-gauche.

Installée en Sicile depuis le début des années 90, Deepa Greedhun, 49 ans, est candidate aux élections municipales à Catane, la deuxième plus grande ville de l’île italienne. Cette mère de deux enfants, originaire de Dubreuil, souhaite œuvrer en faveur de la communauté mauricienne dans son pays d’accueil.  

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Aujourd’hui et demain a lieu le premier tour des élections municipales à Catane. C’est dans cette grande cité portuaire, la deuxième ville de l’île de Sicile, que vit Deepa Greedhun depuis 30 ans. Mauricienne naturalisée italienne, cette femme de 49 ans a choisi de s’impliquer dans la vie politique locale. Elle se présente, avec le Parti démocrate, sur la liste du candidat Maurizio Caserta. Bien placée dans les sondages, l’union de centre-gauche a de grandes chances de figurer au second tour, programmé les 28 et 29 mai. 

Deepa Greedhun est née et a grandi à Dubreuil, près de Montagne-Blanche. Elle est arrivée à Catane à l’âge de 19 ans. « C’était en 1993. Je suis venue en Italie pour y rejoindre mon fiancé, Raj Gooriah. Nous étions heureux ensemble à l’université de Maurice. Notre destin était lié et nous nous sommes mariés à Catane en 1994. Les premières années n’ont pas été faciles. Parfois, nous n’avions pas assez d’argent pour manger et payer l’électricité. Mais nous n’avons jamais perdu confiance, nous nous sommes battus et nous avons progressé », raconte-t-elle.  

De l’union de Deepa et Raj, sont nés deux enfants, un garçon et une fille, âgés aujourd’hui de 28 et 23 ans. « Nous travaillions dur pour subvenir aux besoins de notre famille. Je conduisais mes enfants à l’école tous les matins à 8 heures et les récupérais à 19 heures tous les soirs. Nous étions tristes de ne pas passer plus de temps avec eux mais il fallait bien payer le loyer et les factures. Grâce à Dieu, en 2003, j’ai obtenu la nationalité italienne. Depuis, je suis la secrétaire personnelle d’une dame que j’apprécie beaucoup. Je l’appelle même ‘Maman’. Certaines personnes comme elle sont entrées dans ma vie comme des anges et je leur suis infiniment reconnaissante de ce qu’elles ont fait pour ma famille et moi », poursuit celle qui deviendra peut-être bientôt conseillère municipale. 

Pendant la pandémie de Covid-19, Deepa Greedhun et d’autres personnes ont créé une association pour venir en aide aux Mauriciens en difficulté en Italie. « Si aujourd’hui j’ai décidé de me lancer dans la politique, c’est notamment dans le but de faire entendre la voix de la communauté mauricienne. Beaucoup d’enfants de familles mauriciennes qui sont nés en Italie doivent partir en Angleterre, au Canada ou dans d’autres pays pour trouver du travail. Il y a des opportunités d’emploi ici mais ils n’en profitent pas. Nous devons donc faire respecter nos droits en tant que citoyens italiens », explique-t-elle. 

L’époux de Deepa la soutient totalement dans sa démarche. Leur couple a toujours été très soudé. Ensemble, ils sont engagés dans le social depuis des années. « J’ai traversé beaucoup d’expériences et je crois toujours qu’il est important de s’entraider dans les moments difficiles », dit notre compatriote. Son mari et elle s’occupent aussi du temple Sri Lakshmi Narasimha Bhaktula Mandiramu, situé à Catane et fréquenté, entre autres, par des Mauriciens de foi hindoue. 

Raj Gooriah est le prêtre du lieu de culte. Auparavant, il était aussi jardinier. Mais il y a trois ans, il est tombé d’un arbre. Cloué dans un fauteuil roulant depuis cet accident, il garde la tête haute et prend la vie avec positivité. En cela, il demeure un modèle et une source d’encouragement pour Deepa, qui aborde les élections municipales avec optimisme. 

Elle appelle ainsi les Mauriciens de Catane à se déplacer dans les bureaux de vote. « Je ne promets rien, mais je crois fermement que nous devons améliorer Catane pour notre communauté. Nous faisons déjà du bénévolat, mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin du soutien de la municipalité pour pouvoir aider les autres », conclut la candidate.

 

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