Le récent épisode impliquant Adrien Duval, Speaker intérimaire du Parlement mauricien, illustre « a striking paradox. » Tandis qu’il est confronté à une opposition farouche et à une contestation virulente dans son propre pays, il a été honoré avec une attention presque particulière lors d’une invitation en Inde par le Speaker du Lok Sabha. Comment expliquer ce contraste saisissant entre l’humiliation subie à Maurice et l’honneur reçu par l’Inde ?
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Avec son mandat temporaire qui va s’évaporer aussi vite qu’un mirage dans le désert, Adrien Duval se voit tout de même dérouler un tapis rouge à Delhi. Pour cette raison, cette invitation ne peut pas simplement être classée dans la catégorie des visites de courtoisie diplomatique. Non, non, ce n’est certainement pas une simple erreur administrative où le Speaker Om Birla aurait confondu un « Full-mandate Speaker » avec un « Sessional Speaker » ! Il doit y avoir un plan, une stratégie bien plus sophistiquée derrière cette invitation.
À Maurice, l’élection d’Adrien Duval comme Speaker intérimaire n’a pas été accueillie avec enthousiasme, loin s’en faut. L’opposition s’est insurgée dès l’annonce de sa nomination, dénonçant ce choix avec force, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parlement. Les protestations ont atteint leur paroxysme lors du meeting « Non à l’alliance Papa-Piti », mettant en lumière le rejet de cette nomination par une large partie de la classe politique mauricienne. Une motion de censure a même été déposée à son encontre, une mesure rare et lourde de sens, qui témoigne du degré de désapprobation dont il fait l’objet dans son propre pays.
Pourtant, ce même Adrien Duval a eu « a warm welcome » en Inde. Sa visite ne se limitait pas seulement à des « parliamentary handshakes and customary exchanges » avec le Speaker Birla. Non, il a eu droit à un tête-à-tête avec le ministre des Affaires étrangères, le Dr Subrahmanyam Jaishankar, rien que ça ! Et, comme si cela ne suffisait pas, un banquet en son honneur a été organisé. Un tel traitement de faveur ne peut qu’être approuvé par les plus hautes sphères du gouvernement indien, n’est-ce pas ?
D’ailleurs, dans un communiqué, la présidente du PMSD, Aurore Perraud, a salué « l’accueil exceptionnel réservé à Adrien Duval ». Cette visite, souligne-t-elle, met en lumière deux aspects remarquables, l’esprit de générosité indien et la considération pour Maurice.
Cette dichotomie pose question : pourquoi l’Inde a-t-elle décidé d’honorer un Speaker mauricien qui fait face à tant de contestations chez lui ? Certains pourraient voir dans cette invitation une simple application des protocoles du Lok Sabha, mais il est difficile de croire que le gouvernement indien, réputé « for its strategic acumen in international relations », n’ait pas pris en compte le contexte politique mauricien. Au contraire, est-ce que l’Inde a délibérément choisi de tendre la main à Adrien Duval pour envoyer un message fort aux Mauriciens ? Certains peuvent voir dans cette invitation un « covert endorsement » du rapprochement entre le MSM et le PMSD. Qui sait ?
Tout de même, l’accueil réservé à Adrien Duval en Inde contraste de manière frappante avec l’humiliation qu’il subit à Maurice. Ce paradoxe souligne l’importance de comprendre les subtilités de la diplomatie et des alliances politiques dans un monde où l’honneur et l’humiliation peuvent coexister, selon l’angle sous lequel on les observe.
En tout cas, une chose est certaine : derrière cette invitation, il y a plus que ce que l’on voit à l’œil nu. Peut-être qu’un jour, nous découvrirons que cette visite était le prélude « in a larger diplomatic chess game », où chaque mouvement est calculé avec une précision millimétrée. En attendant, il ne nous reste plus qu’à observer cette partie avec intérêt, en attendant le prochain coup.
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