- Six amis des quadragénaires entendus par la CID
Dans quelles circonstances Yuvrajsingh Hustabir, 43 ans, et Atish Horil, 40 ans, dont les corps sans vie ont été trouvés dans un lac à Dagotière, sont-ils morts ? C’est ce que tente d’élucider la Criminal Investigation Division (CID) de Moka depuis la découverte macabre le lundi 5 février 2024.
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Lundi soir, les cadavres ont été conduits à la morgue de l’hôpital Victoria de Candos. Il est prévu qu’ils soient autopsiés ce mardi février 2024. Les limiers n’écartent aucune thèse. Six amis des défunts, qui étaient en leur compagnie dimanche après-midi pour une sortie détente, ont été interpellés lundi soir.
Certains ont allégué, dans leurs versions des faits, que le duo a passé un moment avec eux avant de quitter la bande pour s’en aller. Selon leurs dires, les deux quadragénaires étaient sous l’influence de l’alcool lorsqu’ils sont partis. Les six amis disent être rentrés chez eux une fois le pique-nique terminé. À lundi soir, l’audition de certains d’entre eux se poursuivait toujours.
Ce n’est que dimanche soir que les proches de Yuvrajsingh Hustabir et Atish Horil ont constaté leur disparition. La police de St-Pierre a été alertée et des battues enclenchées.
Yugheeraj, un cousin de Yuvrajsing Hustabir, dit avoir fait des recherches depuis lundi matin et ce jusqu’à la découverte macabre. « Ver 16h30 ki nou al kone ki so lekor dan ladig Alma », relate-t-il.
Un fort sentiment d’incompréhension règne chez les Hustabir à Dagotière. Yugheeraj confie qu’il s’agit d’une grande perte : « Li ti bien kalm ek li ti kontan fami. » Il raconte que son cousin, qui était soudeur, était venu déposer sa motocyclette chez lui tôt dimanche, expliquant qu’il sortait pour un pique-nique avec des amis et des collègues. Ces derniers l’ont récupéré à 10h30.
Or, Yuvrajsingh Hustabir n’est jamais rentré chez lui, ce qui est contraire à son habitude. « Ninport kot sa li ale ek ninport ki leta li ete, li abitie retournn so lakaz », confie Yugheeraj. La famille du disparu affirme que les amis auraient donné plusieurs versions lorsqu’ils les ont eus au téléphone dimanche soir. Yuvrajsingh Hustabir laisse derrière lui une veuv.
La consternation est tout aussi palpable chez les Horil. Rekha explique que son frère Atish Horil avait peur de l’eau. « Li ti inpe per delo pou naze… Nou atann lanket lapolis », lance-t-elle avant de raconter l’angoisse qu’ils ont vécue.
Elle explique que son frère s’était rendu à une sortie entre collègues, mais qu’à 16h30 dimanche, il n’était toujours pas rentré. Elle dit l’avoir appelé, en vain. « Nounn telefonn lor so portab, me li pann pran. Telefonn la ti pe sone », confie Rekha.
Elle dit avoir aussi contacté d’autres amis de son frère, qui lui ont dit qu’ils étaient, eux, déjà rentrés à la maison depuis 18 heures. Ils lui auraient également dit qu’Atish et Yuvrajsingh avaient quitté les lieux une demi-heure plus tôt.
Rekha affirme avoir entamé les recherches dans le quartier dès 21 heures dimanche, en compagnie de son époux. Ils se sont aussi rendus chez les Hustabir. « So mama si ti pe dir so garson pankor retourne », indique-t-elle. Lundi après des recherches, la police a enregistré les dépositions.
« Kan nou pe sorti stasion, nou tann dir ki de dimoun finn nwaye », indique Rekha, qui s’est aussitôt rendue au lac du quartier. Elle a alors obtenu la confirmation qu’il s’agissait bel et bien de son frère.
« Lavey mo tinn prepar manze pou li. Mo tinn kraz zepis pou donn li pou li al kwi laba (en pique-nique ; NdlR) », relate Rekha. Atish Horil vivait séparé de son épouse. Il travaillait dans le domaine de la construction.
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