- Pooryavirsingh Soondur accusé d’avoir infligé plus de vingt coups de couteau à l’enseignante russe
Zaliia Shamigulova est décédée des suites de multiples blessures au niveau de la poitrine. C’est ce qu’indique l’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médico-légal. Ce n’est pas tout. L’examen post-mortem a révélé que l’enseignante russe de 29 ans, qui avait disparu depuis le 17 août, a aussi été mutilée. La jeune femme n’avait plus de langue ni de gorge. Ces organes ont vraisemblablement été découpés.
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Au vu de ces éléments, la Criminal Investigation Division (CID) de Flic-en-Flac, en charge de l’enquête, soupçonne Pooryavirsingh Soondur, l’homme qui est passé aux aveux, d’avoir tenté de la découper. Il n’y serait pas parvenu. Au final, c’est sur un terrain boisé à La Marie qu’il s’est rendu pour enterrer le cadavre de la jeune femme.
Jeudi après-midi, la CID de Flic-en-Flac, menée par l’inspecteur Dowlul, ainsi que la police scientifique ont effectué une nouvelle descente sur les lieux pour rechercher les organes manquants de la victime. Les enquêteurs ont passé le terrain au peigne fin pour retrouver tout indice supplémentaire. En début de soirée jeudi, ils se sont rendus au domicile du suspect à Belle-Rose. Leur objectif : rechercher des vêtements appartenant à la victime. Un exercice qui se déroulait encore jusqu’à fort tard dans la nuit de jeudi à l’heure où nous mettions sous presse.
Plus de vingt coups de couteau ont été infligés à Zaliia Shamigulova dans la journée du 17 août dernier par son présumé meurtrier, Pooryavirsingh Soondur, avant qu’il ne cherche à se débarrasser de son cadavre. Cet ingénieur informatique de 29 ans est passé aux aveux après son arrestation mercredi. Le mobile du crime serait la jalousie. L’habitant de Belle-Rose, qui a soutenu qu’il était en couple avec la jeune russe, lui aurait reproché d’entretenir des relations avec d’autres hommes, alors qu’il était fou amoureux d’elle.
Inculpé pour meurtre
Le jeudi 22 août 2024, Pooryavirsingh Soondur a été provisoirement inculpé de meurtre lors de sa comparution devant le tribunal de Curepipe. Il a ensuite été reconduit en détention policière. Il a été soumis à un interrogatoire filmé aux Casernes centrales mené par la CID de Flic-en-Flac, sous la supervision de l’ASP Djapermal.
Dans ses aveux, le suspect a avancé qu’il était en couple avec Zaliia Shamigulova depuis plusieurs mois, après l’avoir rencontrée sur un site de rencontres. Cependant, la situation se serait dégradée après qu’il a appris qu’elle voyait, selon lui, d’autres hommes. Il aurait alors piqué une crise de jalousie.
Le 17 août, Pooryavirsingh Soondur aurait rejoint la jeune femme à Flic-en-Flac, où elle partageait un appartement avec une amie russe. Sur l’enregistrement d’une caméra de vidéosurveillance, on la voit longer une route avec un sac sous le bras. Une Toyota Starlet bleue fait marche arrière. L’ingénieur descend du véhicule. La jeune femme prend place à bord et il place son sac dans le coffre. Puis tous deux quittent les lieux. La vidéo daterait du 17 août dernier, mais les enquêteurs tentent d’établir l’heure exacte pour le bon déroulement de l’enquête.
Selon les enquêteurs, l’agression au couteau a eu lieu dans la voiture sur un terrain abandonné à Curepipe. Ils privilégient cette thèse parce qu’ils ont trouvé des traces de sang dans le véhicule. Le suspect a ensuite enterré le corps de la jeune femme dans une forêt à La Marie.
Les sergents Ramsurrun et Mahess, ainsi que leur équipe, tentent de déterminer s’il a bénéficié de l’aide d’un ou de plusieurs complices dans cette affaire.
Me Shakeel Mohamed, avocat de la famille de la victime : « Se enn krim ‘crapuleux’ »
La maman et le frère de Zaliia Shamigulova s’accrochaient à l’espoir que le corps retrouvé ne soit pas le sien. Mais son identification formelle a été faite par son amie russe qui habitait avec elle à Maurice. « Ziska dernie ler, so mama ek so frer ti pe gard lespwar ki pa li kinn desede. Mo pou bizin al inform zot ki se bien li », a déclaré, jeudi, Me Shakeel Mohamed, dont les services ont été retenus par la famille de la victime. « Lapolis finn fer enn travay minisie pou retras responsab. Sa finn amenn a sa trist dekouvert. Enn krim ‘crapuleux’, anter lekor viktim. »
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