Depuis samedi, les proches de Roland André Laramée et de Rajiv Kona Herkanaidu vivaient dans une profonde anxieté. Ils veulent bien croire que les deux pêcheurs ont pu s’en sortir.
La découverte de l’embarcation utilisée par les deux pêcheurs disparus depuis samedi au Morne représente un développement significatif dans les recherches des gardes-côtes. Retirée d’une profondeur d’une trentaine de mètres dans les eaux de La Prairie mardi, l’embarcation, mise à part ses deux moteurs, était vide.
Les éléments de la National Coast Guard (NCG) ont orienté leurs recherches dans cette zone et à, hier soir, aucun corps n’avait été retrouvé.
Pour les proches de Roland André Laramée, 51 ans, et de Rajiv Kona Herkanaidu, 47 ans, l’espoir est encore permis. « Mo pa dekouraze. J’attends toujours que Roland franchisse la porte de la maison d’un moment à l’autre », confie Jeanine, 62 ans, la compagne de Roland André Laramée, qui refuse de baisser les bras.
Présente au moment où les gardes-côtes de la Western Division conjuguaient leurs efforts pour remonter la pirogue, Jeanine confie qu’elle avait la peur au ventre. « Nous nous attendions à voir leur corps remonter à la surface une fois la pirogue hissée, mais il n’y avait rien. Les officiers de la NCG n’ont rien trouvé d’autre », lâche la dame.
Entre-temps, celle qui partage la vie de ce pêcheur expérimenté depuis 18 ans vit très mal sa disparition. « Je ne dors presque plus et j’attends », poursuit-elle.
Du côté de la famille de Rajiv Kona Herkanaidu, cette découverte est un signe positif. « Nous sommes confiants qu’ils vont bientôt être retrouvés. Nous gardons espoir », explique une cousine du pêcheur.
« Il y a plusieurs objets qui manquent sur la pirogue, dont des planches et des cordes. Rajiv est un très bon nageur. Il a bien pu se débattre et fabriquer un radeau de fortune avec les planches pour son ami et lui. Il faudra vérifier sur les îlots des alentours », dit-elle.
Les gardes-côtes ont mis plus de trois heures avant de pouvoir remonter la pirogue. Une dizaine de plongeurs de la NCG se sont relayés durant cette opération jugée éprouvante à cause des vents forts. Une fois ramenée à la surface, la pirogue a été remorquée à la station des gardes-côtes de Rivière-Noire où elle sera examinée par les experts de la police.
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