Découverte de 440 singes à Jin Fei : un vétérinaire soupçonné de leur avoir administré des psychotropes

Après le démantèlement d’un réseau de trafic de singes, le vétérinaire qui s’occupait de ces primates est dans le collimateur des policiers du poste de Terre-Rouge. Il sera interrogé concernant l’administration de psychotropes à ces singes. 

Ces derniers étaient enfermés dans des conditions déplorables. Ils étaient dans des cages qui mesuraient 80 centimètres de haut, 40 centimètres de large et de profondeur. Des logements de kétamines vides avaient été découverts sur place lors de la descente policière. Listée sous la « Dangerous Drug Act », la kétamine est vendue uniquement sur prescription et doit être administrée par des vétérinaires reconnus. Le vétérinaire qui sera interrogé très prochainement devra expliquer son rôle exact au sein de cette entreprise qui ne détient pas de permis d’élevage de primates.

Le directeur de l’entreprise responsable de l’emprisonnement de ces singes, Shafeeck Juman, a été arrêté par la police de Terre-Rouge. Il répond d’une accusation provisoire de « Cruelty to animal ». Le directeur de la compagnie Hammer Head International Ltd a dû fournir une caution de Rs 15 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 50 000 devant le tribunal de Pamplemousses le mardi 21 mars. 

La police approfondit ses investigations pour déterminer si Shafeeck Juman est aussi mêlé à l’exportation illégale de singes vers l’étranger.

Une dizaine d’employés qui travaillent pour Shafeeck Juman seront aussi questionnés par la police de Terre-Rouge. Celle-ci est en présence d’informations que cet élevage illégal de singes existe dans trois bâtiments à Jin Fei depuis août 2022. Le bâtiment mis sous scellé, les enquêteurs espèrent avoir accès aux images CCTV des caméras de surveillance des bâtiments pour mieux situer les responsabilités des divers protagonistes impliqués dans cet élevage de singes.

Interrogé sur l’endroit où il a capturé ces singes, Shafeeck Juman a déclaré aux enquêteurs que les singes viennent de la région Le Val dans le sud. Il est propriétaire d’une grande parcelle de terrain à bail dans cette localité. Il devra soumettre des documents à la police pour confirmer ce qu’il avance. Le suspect a essayé de justifier cet élevage illégal de singes. « Mo pran zot swin, mo tir zot li pou e osi gete si zot ena tiberkiloz ».

Le département vétérinaire du ministère de l’agro-industrie a eu vent de l’existence de cet élevage illégal de singes après avoir été alerté par un manager de la compagnie Bio Culture sur les sorts des singes à Jin Fei.