Les proches de Gaël Thomas réclament justice. Ce jeune de 22 ans, qui œuvrait pour une vie meilleure, a perdu la vie dans des circonstances troublantes sur son lieu de travail. La famille de Gaël Thomas est en deuil. Les rires de ce jeune homme de 22 ans, apprécié pour sa joie de vivre et son sens de la débrouillardise, ne résonneront plus dans la maison familiale à Camp-Levieux.
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Travaillant sur un camion effectuant la collecte de vieilles ferrailles, il a subi des blessures à la tête, qui ont été fatales. Il est décédé le 4 décembre dernier. La police a ouvert une enquête. Cette tragique disparition ravive de douloureux souvenirs pour la famille du jeune homme. En un an, c’est la seconde tragédie qu’elle subit. « C’est un terrible choc pour nous. L’année dernière, nous avons perdu un frère de 43 ans, emporté par une thrombose. Aujourd’hui, c’est Gaël qui nous est arraché », confie l’une de ses sœurs.
Le jeune homme était très proche de son frère aîné. « Nous étions trois sœurs et deux frères. Gaël et son aîné s’entendaient très bien. Ils habitaient avec nos parents. Ce jour-là, Gaël n’était pas à la maison », se souvient-elle. La perte de leur frère a été un moment douloureux pour toute la famille. « Nos parents sont encore là, ce n’est pas facile de perdre son enfant aussi brutalement. Mais Gaël habitait avec eux et s’occupait d’eux, surtout de notre mère », ajoute-t-elle. Gaël Thomas avait également traversé des épreuves.
« À un moment donné de sa vie, il a eu de mauvaises fréquentations et a sombré dans l’addiction de la drogue. Mais il voulait s’en sortir. Il avait cette volonté. Notre sœur a eu un bébé et il aimait cet enfant. Je l’ai conduit à un centre de méthadone pour qu’il commence son traitement », explique-t-elle. Le jeune homme était sur la bonne voie. « Il travaillait pour un entrepreneur dans la collecte de vieilles ferrailles et faisait également office de gardien la nuit. Il voulait subvenir aux besoins de nos parents », poursuit sa sœur. Selon elle, depuis quelque temps, Gaël Thomas leur évoquait le traitement qu’il subissait sur son lieu de travail.
« Un collègue à lui, prénommé Franco, a commencé à le maltraiter au travail. Cela l’affectait profondément. Il nous disait que ce dernier s’amusait à mettre des outils dans son sac pour ensuite l’accuser de vol. Nous lui avons dit d’arrêter de travailler là-bas. Il disait qu’il attendait son boni de fin d’année pour partir », confie Natacha, une autre sœur. Les proches de Gaël ne s’attendaient nullement à ce que, le 1er décembre, il se retrouve en soins intensifs.
« Nous devions nous retrouver à Rose-Hill entre sœurs et frère, ainsi que notre mère, pour une promenade. Nous l’avons attendu et avons par la suite appris qu’il avait fait une lourde chute », raconte sa sœur. Grièvement blessé à la tête, Gaël Thomas est tombé dans le coma. « Son état était critique. Au vu de ses blessures, le médecin nous a informés qu’il devrait y avoir une enquête policière. Selon lui, la façon dont il s’est blessé n’est nullement liée à une chute », déclare Natacha. Le jeune homme est resté sous assistance respiratoire jusqu’au 4 décembre, jour où il a succombé. « Nous voulons justice pour notre frère », insiste Natacha.
Deux arrestations jusqu’ici
Alors que le collègue de Gaël Thomas parle d’une chute mortelle, l’autopsie a révélé des incohérences, déclenchant ainsi une enquête approfondie sur sa mort. La Major Crime Investigation Team a procédé à l’arrestation de Franco Walter N., le collègue, et de Samia L., également présente sur les lieux ce jour-là. Ils nient les faits et soutiennent que la victime a fait une chute, alors qu’elle se tenait sur une table. Cependant, les enquêteurs ne croient pas à cette version. Ils ont été inculpés provisoirement de meurtre.
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